Inflation: les habitudes de voyage et de divertissement des Québécois changent-elles?

Avec le temps froid qui s’installe, une escapade au chaud devient de plus en plus tentante pour les Québécois. 

CAA Québec a sondé ses membres et bien que le contexte économique soit incertain, près de la moitié d’entre eux prévoient faire un voyage hors de la province dans la prochaine année.

«On le sent beaucoup que l’inflation a un impact sur le domaine du voyage», explique David Marcille, porte-parole de CAA Québec. «Ceux qui ne feront pas de voyages hors Québec, c’est majoritairement pour des raisons budgétaires.»

Pour ceux qui décident tout de même de partir à l’aventure, M. Marcille estime qu’ils adopteront des changements et «s’ajusteront». 

«On cuisine plus une fois à destination, on va être plus sédentaire, on va réduire le nombre de voyages par année et la majorité des gens vont tout miser dans un seul voyage», suppose-t-il. «Le voyage demeure un produit de luxe et pour beaucoup de gens, ce n’est pas dans les priorités.» 

AFP

Toutefois, ce sont 46% des gens sondés qui ont l’intention de s’évader dans les douze prochains mois, selon M. Marcille.

«Ceux qui décident de partir quand même vont réduire leurs activités», estime le porte-parole de CAA Québec. «Il y a également beaucoup de gens qui vont allonger leur voyage d’affaires pour en faire aussi leur voyage personnel.» 

Des Québécois qui cherchent à économiser 

Si plusieurs délaissent les voyages, d’autres vont même jusqu’à délaisser les activités locales. 

Courtoisie Mathieu Dupuis

Un récent sondage fait par Attraction Québec dévoile que plus de la moitié des Québécois envisagent de réduire leurs pratiques d’activités en raison de la hausse des prix. 

Même si les gens portent une plus grande attention à leur budget, certaines activités comme le ski alpin ou encore la glissade sur tubes ont toujours la cote auprès des Québécois.  

COURTOISIE / ZOO DE GRANBY

«L’engouement pour les sports de glisse se fait sentir depuis les trois dernières années, probablement à cause de la pandémie», explique Josée Cusson, directrice marketing de l’Association des stations de ski du Québec. «Les gens aiment trouver des sports d’hiver à pratiquer pendant l’hiver.»