Disney incite ses créateurs à se concentrer sur le « divertissement », et non sur le « message »politique
Disney a admis, par le biais de son PDG, Bob Iger, lors de l’événement DealBook Summit à New York le 29 novembre repris par le Monde, qu’en raison de l’orientation politique persistante et de l’exploitation excessive d’anciennes franchises, que cette approche a tendance à éloigner durablement les spectateurs. « Les créateurs ont perdu de vue ce que devait être leur objectif numéro un. Nous devons d’abord divertir. Il ne s’agit pas d’envoyer des messages. » Néanmoins, Bob Iger estime avoir longtemps réussi à divertir tout en promouvant ses valeurs. « Nous avons eu un impact positif sur le monde de différentes manières. Black Panther en est un excellent exemple », a-t-il expliqué. Mais l’objectif premier, c’est de divertir.
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Disney s’est retrouvé pris dans une bataille culturelle avec Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et candidat à l’investiture républicaine pour 2024. La société a été critiquée pour son « wokisme » et a été la cible d’attaques sur les réseaux sociaux en raison de l’inclusion d’un baiser homosexuel dans « Lightyear » (Buzz l’Éclair, 2022) et d’un personnage gay dans « Strange World » (Avalonia, l’étrange voyage, 2022). Certains critiques ont égalment exprimé leur mécontentement face à la décision de faire de la Petite Sirène, dans la dernière version du film, le rôle de l’actrice noire Halle Bailey.
Une image en perte de vitesse
En conséquence, Disney fait face à une série de déconvenues au box-office. « Wish. Asha et la bonne étoile » n’a atteint que la troisième place du box-office américain pour le long week-end de Thanksgiving, s’ajoutant à une liste d’échecs comprenant « The Marvels » et « Indiana Jones et le cadran de la destinée », le cinquième volet depuis 1981 avec l’acteur octogénaire Harrison Ford. Bien que « La Petite Sirène » ait généré 570 millions de dollars (523 millions d’euros) de recettes, elle reste très loin du milliard de dollars atteint par des succès tels que « Le Roi Lion » ou « La Belle et la Bête ».
« Depuis que nous avons donné à Disney l’occasion de prouver qu’il pouvait redresser le navire en février et jusqu’à notre réengagement il y a quelques semaines, les actionnaires ont perdu 70 milliards de dollars », accuse Trian. Disney ne vaut plus en Bourse que 170 milliards de dollars, deux fois moins qu’il y a deux ans. Bob Iger a ensuite communiqué sur 2,2 milliards de dollars d’économies supplémentaires en plus des 5 milliards de dollars annoncés en 2022 et de 8 000 emplois supprimés.
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