JERUSALEM: L’armée israélienne a déclaré lundi qu’elle ne cherchait pas à forcer les Palestiniens à partir en Egypte, tout en reconnaissant leur situation « difficile » dans la bande de Gaza assiégée.
« On ne cherche pas à faire évacuer des gens là-bas », a déclaré son porte-parole, Jonathan Conricus lundi devant des journalistes.
« L’Egypte a été très claire là-dessus: elle ne veut pas de cela », a-t-il ajouté. « On ne cherche pas à déplacer la population de façon permanente », a-t-il martelé.
« Nous avons demandé aux civils d’évacuer le champ de bataille et désigné une zone humanitaire spécifique à l’intérieur de la bande de Gaza », a-t-il déclaré en parlant de la zone côtière d’Al-Mawasi.
« Nous savons parfaitement que l’espace et l’accès sont limités et c’est pourquoi il est crucial d’obtenir le soutien des organisations humanitaires internationales pour aider à la mise en place des infrastructures dans la zone d’Al-Mawasi », a-t-il expliqué.
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est alarmé ce weekend du fait que des centaines de milliers d’habitants de Gaza étaient « confinés dans des zones de plus en plus petites » dans le sud du territoire. « Il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza », selon lui.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15.523 personnes parmi lesquelles 70% de femmes et d’enfants ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l’attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.
En Israël, l’attaque a fait 1.200 morts, selon les autorités. En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas au pouvoir depuis 2007 à Gaza.
Depuis l’échec la semaine dernière d’une trêve, Israël a élargi son offensive à Gaza, qui suscite une inquiétude croissante au sein de la communauté internationale.
Dans la dernière estimation de l’ONU, environ 1,8 million de personnes à Gaza, soit environ 75% de la population, ont été déplacées.
L’Egypte, qui partage une frontière avec Gaza et a signé un accord de paix avec Israël, a rejeté l’idée d’un mouvement massif de Palestiniens vers son territoire.
Les pays arabes sont opposés à la dispersion des Palestiniens. La guerre qui a conduit à la création d’Israël il y a 75 ans avait entraîné l’exode ou le déplacement forcé de 760.000 d’entre eux, un événement connu sous le nom de Nakba, « catastrophe » en arabe.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a aussi déclaré que « les gens devraient pouvoir rester à Gaza, leur maison ».
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