les États-Unis annoncent des exercices militaires au Guyana

Les États-Unis ont annoncé jeudi le début d’exercices militaires aériens « de routine » au Guyana, en Amérique du Sud. Une manière de rassurer son allié, dont la région de l’Essequibo, riche en pétrole, est revendiquée par le Venezuela. Le conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi pour tenter d’apaiser les tensions entre les deux pays.

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La tension grimpe entre le Venezuela et son voisin d’Amérique latine, le Guyana. Les États-Unis vont mener des exercices militaires aériens de « routine » au Guyana a annoncé jeudi 7 décembre l’ambassade américaine dans le pays, alors que la tension est grande entre Georgetown et Caracas au sujet de l’Essequibo, région riche en pétrole sous administration guyanienne mais revendiquée par le Venezuela. 

« En collaboration avec les forces de défense du Guyana (GDF), le commandement sud des États-Unis (USSOUTHCOM) effectuera des opérations aériennes au Guyana le 7 décembre », selon un communiqué. Un hélicoptère militaire guyanien est porté disparu dans la zone de la frontière avec le Venezuela depuis mercredi.

Exercices militaires conjoints avec les États-Unis

« Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’engagements et d’opérations de routine visant à renforcer le partenariat en matière de sécurité entre les États-Unis et le Guyana, ainsi que la coopération régionale », ajoute le document. 

« Outre cet exercice, l’USSOUTHCOM poursuivra sa collaboration avec les forces de défense guyaniennes (GDF) dans les domaines de la préparation aux catastrophes, de la sécurité aérienne et maritime et de la lutte contre les organisations criminelles transnationales », poursuit le texte.

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« Les États-Unis poursuivront leur engagement en tant que partenaire de confiance du Guyana en matière de sécurité et de promotion de la coopération régionale et de l’interopérabilité ».

Le communiqué évoque « des opérations de routine » mais, la veille, le chef d’État-major guyanien Omar Khan avait indiqué avoir contacté ses « partenaires » et évoqué une possible assistance des États-Unis et du Brésil. 

Un conseil de sécurité de l’ONU prévu vendredi

Un hélicoptère avec sept personnes à bord a disparu à environ 50 km de la frontière avec le Venezuela. Si l’appareil participait à des manœuvres dans le cadre de la crise avec le Venezuela, le général Khan avait toutefois précisé n’avoir « aucune information suggérant » une intervention vénézuélienne, et précisé à plusieurs reprises que les conditions météorologiques étaient « mauvaises ». 

Les États-Unis sont un allié du Guyana, où le groupe ExxonMobil est l’un des principaux opérateurs pétroliers de ce petit pays appelé à devenir un eldorado de l’or noir avec les plus grandes réserves par habitant de la planète, notamment grâce aux découvertes récentes dans l’Essequibo.  

L’escalade entre le Guyana et le Venezuela ces derniers jours a suscité l’inquiétude des instances internationales. Le conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à ce sujet, tandis que la Maison Blanche et le Brésil ont tenté de calmer le jeu par annonces interposées. « Nous ne voulons pas de guerre en Amérique du Sud », a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. 

Avec AFP

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