Le président déclare l’Équateur en état de «conflit armé interne»
L’évasion dimanche d’un chef de gang considéré comme l’ennemi public numéro un a précipité l’Équateur dans une crise sécuritaire sans précédent.
Le président Noboa ordonné la «neutralisation» des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic.
AFP
Le président de l’Équateur Daniel Noboa a déclaré son pays en état de «conflit armé interne» et ordonné la «neutralisation» des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic, selon un décret rendu public mardi.
Ce décret présidentiel reconnaît «l’existence d’un conflit armé interne» et ordonne «la mobilisation et l’intervention des forces armées et de la police nationale (…) pour garantir la souveraineté et l’intégrité nationale contre le crime organisé, les organisations terroristes et les belligérants non-étatiques».
Le président Noboa ordonne également la «neutralisation» de tous ces groupes criminels, dont il fournit une liste exhaustive: «Aguilas, AguilasKiller, Ak47, Caballeros Oscuros, ChoneKiller, Choneros, Covicheros, Cuartel de las Feas, Cubanos, Fatales, Ganster, Kater Piler, Lagartos, Latin Kings, Lobos, Los p.27, Los Tiburones, Mafia 18, Mafia Trébol, Patrones, R7, Tiguerones».
Évasion de l’ennemi public numéro 1
Ces bandes criminelles, pour la plupart de simples gangs de rues il y a encore quelques années, sont devenues les acteurs sanglants du narcotrafic aux tentacules internationales, à mesure que l’Équateur s’est converti en principal point d’exportation de la cocaïne produite au Pérou et en Colombie voisine. Le pays est aujourd’hui ravagé par la violence de ces gangs et des narcotrafiquants.
Ennemi public numéro 1, le chef des Choneros (un gang d’environ 8000 hommes, selon les experts), Adolfo Macias, alias «Fito», s’est évadé dimanche de la prison de Guayaquil, précipitant une crise sécuritaire sans précédent dans le pays, défi majeur pour le président Noboa, 36 ans, élu en novembre dernier sur la promesse de rétablir la sécurité.
Le chef de l’État souligne, dans le dernier point de son décret, la nécessité pour les forces armées d’agir «en vertu du droit humanitaire international et dans le respect des droits de l’Homme».
AFP
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