Le SPA signé le 15 février entre Carlyle et la GOC est assimilé à un compromis de vente.
Le fonds américain Carlyle a signé, le 15 février 2024, un accord de cession du groupe d’Assala au profit de Gabon Oil Company, société nationale agissant pour le compte de l’Etat. Le président de la transition, Brice Oligui Nguéma, a donc exercé le droit de préemption comme annoncé en novembre.
Reste à savoir si ce rachat s’est fait aux mêmes conditions que celles négociées par le français Maurel & Prom, qui avait accepté d’acheter les actifs Assala de 45 000 b/j de Carlyle en août 2023 pour 730 millions de dollars. A la fin novembre, la Gabon Oil Company détenue par l’État avait annoncé qu’elle utiliserait ses droits de préemption pour acquérir elle-même Assala. Le gouvernement de transition avait par la suite tenu des discussions avec des négociants, y compris Vitol, dans le but de lever environ 1,3 milliard de dollars pour acheter les actifs et 600 millions de dollars de dette.
Selon les informations, la GOC qui n’opère qu’un seul champ, Mbouma, avec une production de moins de 1 000 b/j, aura du mal à mobiliser un tel montant. Aussi, explique cet expert qui a requis l’anonymat, le SPA signé entre Carlyle et la GOC le 15 février est assimilé à un compromis de vente.
Un SPA ou « Share Purchase Agreement » est un « Accord d’Achat d’Actions ». Il s’agit d’un contrat entre deux parties, l’acheteur et le vendeur, détaillant les termes et conditions de la vente d’actions d’une entreprise. Ce document inclut des informations comme le prix d’achat, la description des actions à vendre, les garanties et les indemnités, ainsi que d’autres termes légaux et financiers relatifs à la transaction.
Carlyle avait acheté les actifs de Shell pour 587 millions de dollars en 2017 et a investi des centaines de millions de dollars dans les champs, augmentant la production d’un tiers. Assala détient sept licences de production terrestres – six d’entre elles opérées – un réseau de pipelines et le terminal d’exportation de Gamba. La société contrôle une part significative du brut clé de Gabon, le Rabi, qui est de qualité moyenne-douce et populaire parmi les raffineurs en Europe, Israël et Asie.
Le pétrole fournit la majeure partie des revenus du membre de l’OPEP, mais la production est passée de 365 000 b/j en 1996 à 210 000 b/j l’année dernière, selon l’enquête OPEC de Platts de S&P Global, due en grande partie à un sous-investissement.
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