Handball. Caen a rendez-vous avec la « légende » Vincent Gérard, recruté par Istres en Proligue

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Les uns diront que c’est une chance inouïe, les autres parleront de poisse monumentale. Le Caen Handball s’apprête à affronter l’un des plus grands joueurs de l’histoire du handball français. Vincent Gérard foulera le Palais des Sports de Caen, dimanche 18 février 2024.

Le gardien est champion olympique, champion du monde, champion d’Europe, vainqueur de la Ligue des Champions, cinq fois champion de France. Son palmarès est extraordinaire. L’international français, absent du dernier Euro, vient de s’engager en faveur d’Istres, qu’il avait déjà fréquenté entre 2008 et 2010. Il terminera la saison en Proligue, la deuxième division française. 

De Kiel à Istres

Istres, relégué de Starligue, n’est autre que le prochain adversaire du Caen Handball. Un immense événement se profile donc dans le paysage sportif normand, puisque Vincent Gérard sera qualifié pour cette rencontre. Les Vikings vont défier « une légende de ce sport », aux dires de Mathias Créteau. Vincent Gérard évoluait à Kiel, mastodonte du handball européen, en première partie de saison. 

Il y a le petit truc qui dit : c’est Vincent Gérard. C’est toujours un peu impressionnant. On va essayer de détrôner l’indétrônable.

Mathias Créteau, joueur du Caen Handball

Depuis l’annonce du retour de Vincent Gérard à Istres, le mercredi 14 février 2024, Sébastien Quintallet s’est attelé à rassurer ses joueurs. Le Mosellan de 37 ans n’a plus joué depuis de longs mois. Il a souffert d’une pubalgie durant la préparation estivale et a été écarté de Kiel suite au recrutement de Samir Bellahcene pour le remplacer. « On peut espérer compter sur son manque de rythme, sourit l’entraîneur caennais. S’il peut mettre un petit peu de temps avant de trouver ses repères, ce ne sera pas plus mal ! »

« Un gardien qui chambre pas mal »

Mathias Créteau et ses partenaires connaissent parfaitement le phénomène qui leur fera face dans les cages provençales. « C’est un gardien qui chambre pas mal, observe l’arrière caennais. Il n’aime pas qu’on lui tire autour de la tête. On va essayer d’aller chercher ces petits trucs-là. Ça a été l’un des meilleurs gardiens du monde. Mais si on est là, c’est qu’on peut marquer des buts à tout le monde. »

Sur le papier, Vincent Gérard sera le meilleur gardien de Proligue, une division dans laquelle évolue l’ex-international Cyril Dumoulin. Néanmoins, sa seule présence ne rend pas Istres invincible, loin de là. 

Il y a très peu de très bons gardiens qui arrêtent un très bon tir. Toute la semaine, j’ai sensibilisé les joueurs sur les impacts. Il faut être encore plus précis et avoir encore plus envie de mettre la balle au fond. Un tir moyen, il va l’arrêter. 

Sébastien Quintallet, entraîneur du Caen HB

Des questions autour de sa présence

En dépit de l’immense palmarès de Vincent Gérard, quelques questions entourent sa présence à Caen. Il vise les Jeux Olympiques de Paris, ce qui constitue « une motivation énorme », pour Sébastien Quintallet. Mais quelle énergie sera-t-il capable de déployer devant la lanterne rouge de la Proligue, lui qui dispute la dernière saison de sa carrière ? 

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Ce qu’il a pu vivre ne ressemble pas à des matchs de Proligue. Plus tu vis des choses incroyables dans le sport, plus il faut des ressources pour te mettre en condition d’être le plus performant possible avec des choses un peu moins belles.

Sébastien Quintallet

Les Vikings ne se leurrent toutefois pas. Vincent Gérard, « c’est un mec qui a du caractère et qui est capable de se dépasser« . L’intéressé a d’ailleurs mentionné son plaisir de « découvrir la nouvelle salle de Caen », dans les colonnes de L’Équipe. « Pour l’anecdote, l’entraîneur adjoint de Caen, c’est Romain Guillard avec qui on a gagné le Championnat de France avec Dunkerque en 2014″, ajoutait-il. 

D’abord un plaisir ?

Romain Guillard ne sera pas mécontent de retrouver son ancien partenaire, une fois la partie achevée. En affrontant Vincent Gérard, le Caen Handball continue d’observer le chemin parcouru ces quinze dernières années. « Ça va être sympa de se confronter à lui, souligne Sébastien Quintallet comme pour rappeler l’essence du sport de haut niveau. Si les joueurs réussissent à gagner ce duel, ce sera une belle satisfaction pour eux. »

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