Depuis début janvier, l’épidémie de dengue qui frappe la Guyane s’est accélérée.
800 nouveaux cas sont déclarés en moyenne chaque semaine.
La crise touche aussi le Brésil voisin, en pleine période de Carnaval.
L’alerte est de mise en Guyane. Le territoire français situé sur le continent sud-américain doit gérer depuis début janvier une accélération de l’épidémie de dengue qui le frappe depuis mi-2023. L’épidémie pourrait être la plus importante affrontée par la Guyane depuis une vingtaine d’années. D’après Santé publique France, 5800 cas confirmés ont été recensés dans le département amazonien de 300.000 habitants depuis le début de l’année 2023, dont 2996 déjà en 2024.
Une épidémie d’ampleur
« Nous sommes en phase de circulation active avec plus de 800 cas déclarés par semaine depuis le début de l’année », a confirmé, le 6 février lors d’un point presse, le directeur de l’Agence régionale de santé, Dimitri Grygowski. Une cellule de suivi de la situation a été activée par les autorités. La Collectivité territoriale de Guyane a promis d’« augmenter ses moyens humains et matériels » dans le domaine de la démoustication. Son président Gabriel Serville évoque une « épidémie d’une ampleur que nous n’avons pas connue depuis une vingtaine d’années ».
Il s’agit de freiner la propagation de la maladie alors que l’un des voisins de la Guyane, le Brésil, est également confronté à une forte et rapide hausse des cas. Alors que le Carnaval se termine dans plusieurs villes du pays ce weekend, le ministère de la Santé brésilien a d’ores et déjà annoncé qu’il ne s’agissait que du début de la crise, tablant sur une vague de 4,2 à 5 millions de cas de dengue cette année. Une crise « sans précédent », selon des experts dans ce pays pourtant habitué aux maladies tropicales. La pire épidémie d’ampleur avait été observée en 2015. À l’époque, 1,6 million de Brésiliens ont été contaminés, loin donc, des pronostics pour 2024.
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