Grève générale en Guinée : Un bras de fer pour le retour d’Internet

Depuis le 23 novembre 2023, les Guinéens ont été confrontés à une restriction d’accès à Internet et aux réseaux sociaux, une mesure qui a suscité une indignation croissante au sein de la population. Face à l’intransigeance persistante du gouvernement, le Mouvement Syndical Guinéen (MSG) a annoncé une grève générale et illimitée à partir du 26 février, une décision qui marque un tournant majeur dans la lutte pour la restauration des libertés numériques et autres revendications.

L’accès limité à Internet, justifié par des préoccupations sécuritaires par les autorités guinéennes, a paralysé la vie quotidienne et entravé le fonctionnement des secteurs économiques et sociaux. Avec près de 7 millions d’internautes affectés, selon les données de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT), cette mesure a eu un impact dévastateur sur la connectivité du pays et a entravé sa progression vers la transformation numérique.

Face à cette situation, les acteurs de la société civile, y compris le Rassemblement Guinéen des Entreprises du Secteur des TIC (RESTIC) et le Parlement Citoyen de l’Engagement Civique, ont multiplié les actions de protestation et de plaidoyer pour le rétablissement d’Internet. Malgré ces efforts, le gouvernement n’a pas cédé, alimentant ainsi le mécontentement et la détermination de la population.

Dans ce contexte, le MSG a décidé de passer à l’action en déclenchant une grève générale et illimitée à travers tout le pays. Cette initiative vise à exercer une pression maximale sur les autorités pour répondre favorablement à l’ensemble des revendications du mouvement, notamment la levée de la restriction d’accès à Internet.

Les enjeux de cette grève dépassent largement la question de la connectivité en ligne. Il s’agit également d’une manifestation de mécontentement généralisé face aux politiques gouvernementales jugées répressives et autoritaires. Le MSG entend ainsi faire entendre sa voix et défendre les droits des travailleurs et des citoyens guinéens dans leur ensemble.

Face à cette mobilisation sans précédent, le gouvernement se retrouve confronté à un dilemme : continuer à faire la sourde oreille et risquer une escalade sociale, ou engager un dialogue sérieux avec les représentants du mouvement syndical pour trouver des solutions concertées et durables aux problèmes soulevés.

Dans tous les cas, cette grève générale annonce des jours agités pour la Guinée. L’issue de ce bras de fer entre le peuple et le pouvoir reste incertaine, mais une chose est claire : la détermination des Guinéens à défendre leurs droits fondamentaux et à obtenir un changement positif ne faiblit pas.


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