La Préfecture met le maire de Saint François face à ses responsabilités en matière de sûreté et de sécurité de l’aérodrome de la commune
Après le rapport de gestion de la Chambre Régionale des Comptes, c’est désormais aux services de l’Etat de pointer du doigt les carences de l’aérodrome de Saint François en matière de sûreté et de sécurité. Le Préfet met en demeure le maire de la commune de proposer des solutions et surtout, de les mettre en oeuvre
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L’aérodrome de Saint François a aujourd’hui tout d’une passoire. La clôture, censée empêcher l’intrusion de véhicule sur la piste, a tout simplement disparu par endroits.
C’est l’un des neuf dysfonctionnements en matière de sûreté aéroportuaire et de sécurité incendie constatés le 19 décembre dernier par les services de l’Etat.
Ces derniers ont également relevé la présence d’épaves d’avions sur l’air de trafic, avions dont les propriétaires ont aujourd’hui disparu.
Autre point litigieux, le stockage de plusieurs milliers de litres d’essence. Stockage non conforme à la réglementation.
FREDERIC MALET PDT DE L ASSOCIATION POUR LE DEVELOPEMENT DE L AERODROME DE SAINT FRANCOIS
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Pour autant, les utilisateurs de la plate-forme aéroportuaire semblent s’accommoder sans trop de problèmes de cet état de fait, et renvoient systématiquement vers la commune en cas de problème.
L’aérodrome est en effet revenu depuis 2017 dans le giron de Saint François. Mais 7 ans plus tard rien ou presque n’a été fait et cela a fini par agacer la Préfecture.
Dans un courrier du 31 janvier dernier Xavier Lefort met en demeure Bernard Pancrel de prendre des mesures. Et le Préfet de menacer de signaler ces dysfonctionnements au procureur de la République.
Message reçu fort et clair par le maire de Saint François qui s’est empressé de répondre point par point au Préfet.
Et cet appel de pied aux collectivités majeures est d’autant plus nécessaire que les caisses de Saint François sont vides. Pour rappel, le compte administratif 2022 présente un déficit de 6,2 millions d’euros. A défaut, il reste toujours une dernière solution : rétrocéder l’aéroport au Conseil Départemental.
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