Le modèle économique est simple, il a été initié en France dès les années 70 dans l’alimentation, avec Edouard Leclerc. Pour offrir des prix bas, des “remises” -traduction de “discount”- il faut des gros volumes et des coûts d’exploitation réduit.
Développé par la grande distribution, ce modèle est accentué à partir des années 90 avec l’arrivée d’Allemagne du « hard-discount », incarné par des enseignes comme Aldi et Liddl.
Pas de publicité, pas de marques, des magasins aux allures d’entrepôt, un personnel réduit au minimum. La recette fonctionne tellement bien, qu’elle s’étend au-delà de l’alimentaire, à l’aménagement de la maison, au jardin, au bricolage, à la famille, aux enfants, etc… De nouveaux acteurs français émergent, comme Bricodépot, Noz, Stokomani. Des géants internationaux déferlent aussi sur l’hexagone : Tedi, BM, Cosco ou Action, devenu l’enseigne préférée des Français l’année dernière.
Si le secteur ne s’est jamais aussi bien porté en France, l’inflation qui ronge le pouvoir d’achat n’y est pas pour rien. Et si le discount s’est étendu ces dernières années à toutes les catégories sociales, le repositionnement marketing du secteur est aussi déterminant.
« On est passé d’un discount punitif qui renvoyait les consommateurs à leurs conditions, à un discount malin. Ce n’est plus l’endroit où je vais parce que je ne peux pas aller ailleurs, mais c’est le magasin où je suis content d’aller parce que c’est l’allié malin du consommateur en quête de bonnes affaires », résume Olivier Dauvers, journaliste spécialisé.
Revers de la médaille : la qualité des produits vendus. Ce n’est pas l’obsolescence programmée, mais l’obsolescence assurée. Le coût environnemental aussi : beaucoup de pétrole transformé en plastique, beaucoup de pétrole brulé pour ramener ces produits chez nous. Le coût social encore : de la fabrication en Asie à la vente en France, il faut des salaires bas pour maintenir des prix bas.
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