Grands lacs. Entre le Burundi et le Rwanda, des tensions nées de la crise congolaise

D’ordinaire, les postes-frontières entre le Burundi et le Rwanda sont des zones pleines d’activité : commerçants et paysans y font transiter leurs marchandises ; on voit des enfants passer pour aller à l’école dans le pays voisin, des familles qui vont rendre visite à des proches et des camions qui transportent des produits importés, notamment de l’essence. Mais depuis le milieu du mois de janvier, la frontière est fermée. Des soldats au garde-à-vous se tiennent à côté des barrières. Entre le Rwanda et le Burundi, le torchon brûle.

La raison : quelques jours avant Noël, des rebelles burundais du groupe RED-Tabara [la Résistance pour un État de droit au Burundi est un groupe armé qui s’opposait au régime du défunt président Pierre Nkurunziza ainsi qu’aux milices à son service, dont les Imbonerakure], installés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont pénétré sur le territoire du Burundi et ont perpétré un massacre dans le nord-ouest de la capitale économique, Bujumbura. Plus de vingt personnes ont trouvé la mort, dont des enfants.

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a accusé son voisin rwandais d’avoir fourni des armes et des uniformes aux rebelles. Il a ordonné la fermeture de la frontière et envoyé des soldats.

Guerre psychologique

Dans l’est de la RDC, soldats rwandais et burundais sont désormais face à fac

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