L’Assemblée nationale va se pencher sur la discrimination capillaire

L’Assemblée nationale va se pencher fin mars sur une proposition de loi contre la « discrimination capillaire », afin notamment d’empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à se défriser les cheveux ou à dissimuler leurs coupes afro.

Initié par le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe indépendant Liot, ce texte a été inscrit mardi à l’ordre du jour de la semaine du 25 mars au Palais-Bourbon.

Inspirée par les Etats-Unis, la proposition de loi veut ajouter à la liste des discriminations passibles de sanctions pénales celles relatives à « la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux ».

Aux yeux d’Olivier Serva, les sanctions existantes – racisme, discriminations de genre ou en fonction de l’orientation sexuelle – ne suffisent pas à répondre à certaines discriminations à l’embauche.
Le parlementaire mentionne notamment les « afro-descendantes » contraintes de changer de coiffure avant un entretien, alors que « le port du cheveu naturel », « locks, torsades, tresses, afro, roux, blond, a un lien inéluctable avec l’estime de soi », explique-t-il.
Le député invoque aussi une « étude de 2009 en Grande Bretagne » selon laquelle une femme blonde sur trois se colorerait les « cheveux en brun afin d’augmenter ses chances professionnelles ».

Olivier Serva s’inspire notamment du « Crown Act » promulgué en 2019 en Californie afin d’y lutter contre la discrimination capillaire.


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