Emmanuel Macron a expliqué aux chefs de parti qu’il n’y avait « aucune limite », « aucune ligne rouge » au soutien de la France à l’Ukraine, ont rapporté les responsables du Parti communiste français (PCF) et du Rassemblement national (RN), Fabien Roussel et Jordan Bardella, après une réunion à l’Élysée. La Russie a affirmé avoir tué un Bélarusse accusé de sabotage au profit de l’Ukraine. Paris a réitéré son soutien à la Moldavie face à la menace russe. La République tchèque livrera 800 000 obus à l’Ukraine d’ici « quelques semaines », a promis le président tchèque. Voici ce qu’il faut retenir de la guerre en Ukraine ce jeudi 7 mars 2024, après deux ans de l’invasion russe.
Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée les chefs de parti pour parler de l’Ukraine
Le président Emmanuel Macron a reçu les chefs de parti pour évoquer le conflit en Ukraine en amont d’un vote parlementaire, après avoir agité l’éventualité de l’envoi de troupes qui a ravivé les clivages avant les élections européennes de juin.
Il a expliqué aux chefs de partis qu’il n’y avait « aucune limite », « aucune ligne rouge » au soutien de la France à l’Ukraine, en guerre contre la Russie, ont rapporté plusieurs d’entre eux en sortant de l’Élysée.
Le chef de l’État a expliqué qu’il « fallait soutenir l’Ukraine’’quoi qu’il en coûte’’ », a affirmé le coordinateur du parti de la gauche radicale La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, en faisant part de son « inquiétude ».
« Le président de la République est prêt à un soutien sans limite et semble-t-il jusqu’au-boutiste à l’Ukraine », a aussi déploré Jordan Bardella, le président du parti d’extrême droite Rassemblement national.
En musclant son discours ces dernières semaines face à Moscou et en tentant, avec des propos parfois controversés, d’imposer son leadership en Europe dans le soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a replacé la guerre au cœur du débat politique français.
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La Russie affirme avoir tué un Bélarusse accusé de sabotage au profit de l’Ukraine
Les services russes de sécurité (FSB) ont indiqué avoir tué un ressortissant bélarusse accusé d’avoir planifié un attentat dans un bâtiment administratif en Russie, au profit de l’Ukraine.
Né en 1974, le suspect, accusé d’avoir été recruté par les services spéciaux ukrainiens, était membre d’un régiment nationaliste de volontaires bélarusses qui combattent aux côtés des forces de Kiev, selon un communiqué du FSB.
Il s’apprêtait à faire exploser un engin artisanal dans un bâtiment administratif de la ville d’Olonets, dans la région russe de Carélie (nord), affirme le communiqué.
Paris réitère son soutien à la Moldavie face à la menace russe
La France a affirmé son « soutien indéfectible » à « l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la Moldavie, dont la présidente a été reçue à l’Élysée pour y conclure un accord de défense entre les deux pays.
Une semaine après l’appel des séparatistes de Transnistrie à la « protection » de Moscou, qui maintient 1 500 militaires dans cette région frontalière de l’Ukraine, Emmanuel Macron et son homologue Maia Sandu ont appelé dans un communiqué commun la Russie à « retirer ses forces illégalement stationnées sur le territoire moldave ».
Paris s’est dit prêt à « apporter sa contribution, le moment venu, à un règlement durable et pacifique de ce conflit » gelé depuis 1992, à l’époque de la dislocation de l’Union soviétique.
Macron accroît « l’implication » de la France dans le conflit en Ukraine, estime le Kremlin
Le président français « continue d’augmenter le niveau d’implication directe de la France » dans le conflit en Ukraine, a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une vidéo diffusée sur Telegram.
« Emmanuel Macron est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une défaite stratégique à notre pays et il continue d’augmenter le niveau d’implication directe de la France » en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin.
Il a néanmoins souligné le caractère « contradictoire » des déclarations faites à Paris à ce sujet depuis les premiers propos d’Emmanuel Macron le 26 février, lorsque le président français avait dit « ne pas exclure » que des militaires occidentaux soient envoyés en Ukraine à l’avenir.
La République tchèque livrera 800 000 obus à l’Ukraine d’ici « quelques semaines »
Le président tchèque Petr Pavel a annoncé que l’Ukraine pourrait recevoir d’ici « quelques semaines » les 800 000 obus d’artillerie achetés à des pays tiers dans le cadre de son initiative financée par une coalition de 18 pays.
« Nous avons réuni la somme complète pour acheter l’ensemble » des munitions, a dit Petr Pavel à la presse jeudi, sans préciser le montant. « S’il n’y a pas de problèmes fondamentaux, les munitions pourraient être livrées à l’Ukraine dans quelques semaines », a-t-il ajouté.
Près de 30 pays participent à une réunion de soutien à Kiev organisée par Paris
Vingt-huit pays au total ont participé à une réunion de suivi consacrée au soutien à l’Ukraine organisée par la France avec l’objectif de faire davantage pour mettre la Russie en échec.
L’Ukraine, des États membres de l’Union européenne, les États-Unis et le Canada y sont notamment représentés. 21 pays le sont par leur ministre des Affaires étrangères et ou leur ministre de la Défense.
Il y a un « sursaut collectif et un sentiment d’urgence qu’il faut faire plus, faire mieux, faire autrement pour l’Ukraine », a déclaré une source diplomatique française à quelques journalistes.
Cette rencontre fait suite à la réunion internationale de soutien à l’Ukraine, qui s’est déroulée à Paris le 26 février, à l’initiative du président français Emmanuel Macron.
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