JO Paris 2024 : sports ouverts aux mises, argent dépensé… les Jeux vont-ils doper les paris sportifs ?
Le phénomène est devenu inhérent aux grandes compétitions. Et les Jeux olympiques de Paris 2024 n’échapperont pas à la règle. Événement majeur de l’année sportive, les JO seront également l’un des moments forts pour les parieurs. Voici quelques questions et leurs réponses sur la thématique, toujours sensible dans le sport de haut niveau.
Pourra-t-on parier sur tous les sports ?
Non. C’est l’Autorité nationale des Jeux (ANJ), régulatrice du marché en France, qui fixe les sports et disciplines ouverts aux paris. Sa liste, mise à jour le 1er mars, égrène les disciplines sur lesquelles il sera possible de déposer une mise le temps des Jeux. Ce sera le cas, par exemple, de la majorité des épreuves, et notamment l’escrime, le judo, l’athlétisme et la plupart des sports collectifs au programme de Paris 2024.
Mais d’autres seront fermées aux parieurs, comme les sports additionnels de ces Jeux (surf, breaking, escalade et skateboard), le basket 3×3, le plongeon, la natation artistique, la gymnastique, le dressage et le concours complet en équitation, ainsi que le tir. « Nous n’avons pas pour le moment eu de demandes de la part des opérateurs pour ces disciplines », explique l’ANJ, qui étudiera au cas par cas des potentielles demandes supplémentaires en vue des Jeux.
Faut-il s’attendre à un fort afflux de parieurs ?
Tout dépend où l’on place le curseur. Pour les principaux acteurs du marché, les Jeux seront en deçà de l’Euro de football, qui drainera la majorité des mises de l’année 2024. Une certitude, tant le poids du ballon rond dans le monde du pari sportif est sans équivalent. En France, près d’un milliard d’euros, dont 597 millions en ligne, ont été misés rien que sur les matchs de la Coupe du monde 2022. En 2021, l’Euro avait généré 445 millions de mises sur Internet. Contre environ 90 millions pour les JO de Tokyo la même année, selon des chiffres de l’ANJ.
Mais Paris 2024 pourrait dépasser ce chiffre. « Le fait que ça se passe en France peut provoquer une hausse du nombre de paris », estime Betclic, leader du marché en ligne, qui anticipe que les parieurs tricolores devraient se tourner vers des sports comme le football, le basket ou le handball. « Nous pensons que plusieurs disciplines qui rassemblent des sportifs étendards français devraient susciter un fort engouement des parieurs, comme le football avec Kylian Mbappé, le basketball avec Victor Wembanyama, mais aussi le rugby à 7 avec Antoine Dupont », glisse un porte-parole de la Française des jeux (FDJ), partenaire de l’événement.
Autre point qui jouera en faveur de ces Jeux pour attirer des parieurs, l’absence de décalage horaire. Là où, pour les Jeux de Tokyo comme pour ceux de Rio en 2016, une partie des épreuves se déroulaient alors qu’il faisait nuit dans l’Hexagone.
Les opérateurs vont-ils investir sur les JO ?
Oui. L’ensemble des opérateurs comptent mettre 670 millions d’euros (soit 14 % de plus qu’en 2024) d’investissements publicitaires sur la table. 30 % de cette somme doit être déboursée sur des campagnes programmées entre mai et juillet 2024, soit dans l’optique de l’Euro et des JO. L’ANJ a demandé, dans un communiqué publié en janvier, à certains opérateurs de « modérer de manière significative leur stratégie promotionnelle afin de ne pas exercer une pression publicitaire excessive sur l’ensemble des différents supports médiatiques existants, en particulier pendant la période de l’Euro 2024 et celle des Jeux olympiques de Paris ».
« La tenue de ces deux événements de premier plan risque d’accroître fortement l’exposition aux jeux d’argent et de hasard des publics et tout particulièrement des publics mineurs et des personnes vulnérables », estime l’ANJ, dans une autre décision publiée fin janvier. Les opérateurs, de leur côté, mettent en avant leur stratégie de « jeux responsables ». « Chaque année, le groupe FDJ consacre 10 % de son budget publicitaire global à des campagnes d’information sur la prévention du jeu excessif et sur l’interdiction du jeu des mineurs », explique la Française des jeux. Laquelle commercialisera par ailleurs en juillet un jeu de grattage, « Objectif or », lié aux Jeux.
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