Plusieurs responsables politiques ont dénoncé une instrumentalisation de la question ukrainienne à des fins électorales, à l’instar d’Éric Ciotti, le président de LR.
Emmanuel Macron a « voulu entrer en campagne politique de la pire des façons possibles et il s’est fait recadrer aussi bien en interne qu’à l’extérieur, par l’ensemble de nos alliés » internationaux, a grincé samedi le député RN Jean-Philippe Tanguy sur France inter.
Mardi après-midi, c’est Gabriel Attal qui viendra défendre devant les députés l’accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février. Deux ans après le déclenchement de la guerre, les macronistes espèrent faire de cette séance un « moment de vérité ». RN et LFI vont « payer leurs ambiguïtés » sur la Russie de Vladimir Poutine, veut croire un cadre Renaissance.
Prudence de mise au RN
Au RN, la prudence est de mise face à ce « piège. On décidera de notre vote le jour J », souligne un proche de Marine Le Pen. « Des choses nous posent problème, sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE ou à l’OTAN » et « on veut qu’il y ait un engagement qui exclut l’envoi de troupes au sol ».
L’accord franco-ukrainien, conclu pour une durée de dix ans, comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l’artillerie et de la défense aérienne.
En 2024, Paris promet de fournir « jusqu’à 3 milliards d’euros de soutien supplémentaire », un financement que pourraient interroger les oppositions alors que le gouvernement vient d’annoncer une série de coupes budgétaires.
Et la mention dans l’accord de « la dissuasion active » […] face à toute nouvelle agression de la part de la Fédération de Russie «, fait tiquer le RN, qui redoute une escalade vers le nucléaire.
Plusieurs lignes à gauche
À gauche, le député Arnaud Le Gall, en charge des questions internationales chez LFI, accuse Emmanuel Macron de prendre des « risques très graves ». LFI insiste aussi régulièrement sur son désaccord total avec la tête de liste du PS aux européennes, Raphaël Glucksmann, que les Insoumis présentent comme un « va-t-en guerre ».
Dimanche dans « Le Parisien », Raphaël Glucksmann a salué un « débat utile » qui va « clarifier les lignes des uns et des autres », et appelé « tous ceux qui sont attachés à la démocratie et à la sécurité de l’Europe à voter cet accord ».
Interrogé sur Europe 1 dimanche, le secrétaire national du PCF a lui affirmé que son groupe voterait contre, « si le discours du Premier ministre reprend les éléments qu’il y a dans le traité ».
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