L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a pris une mesure radicale en interdisant la commercialisation et l’utilisation des kits (antennes) Starlink sur l’ensemble du territoire de la RD Congo. Cette décision, annoncée dans un communiqué officiel par le président de l’ARPTC, Christian Katende, vise à mettre un terme à une pratique croissante d’utilisation des kits Starlink sans autorisation officielle.
Selon le communiqué, Starlink n’a obtenu aucun titre d’exploitation lui permettant d’offrir ses services de connexion Internet en RD Congo, et les kits Starlink ne sont pas encore homologués dans le pays. Ainsi, toute connexion au réseau Starlink, vente ou utilisation des équipements non homologués, est considérée comme une violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur et est passible de sanctions.
Cette interdiction intervient alors que de nombreux Africains, y compris ceux en RD Congo, ont recours aux kits Starlink pour accéder à Internet. Le réseau Internet de Starlink offre une connectivité haut débit dans des zones où les fournisseurs d’accès Internet traditionnels ne sont pas présents, ce qui en fait une solution attrayante pour les régions mal desservies.
Cependant, l’utilisation de Starlink en Afrique est souvent le résultat d’une importation privée des kits depuis l’Europe, où ils sont achetés à des prix élevés avant d’être revendus à des prix encore plus élevés sur le continent. Cette pratique est devenue un commerce lucratif pour certains, mais elle contrevient aux lois et réglementations en vigueur dans de nombreux pays africains, y compris la RD Congo.
L’ARPTC espère que cette interdiction incitera l’entreprise américaine SpaceX, qui commercialise Starlink, à s’installer légalement en RD Congo. Starlink revendique déjà une présence officielle dans plusieurs pays africains, mais la RD Congo n’en fait pas encore partie.
Cependant, le déploiement de Starlink en Afrique n’est pas sans controverse. Certains observateurs craignent que la présence croissante de satellites Starlink en orbite ne perturbe les observations optiques et radioastronomiques. De plus, l’utilisation de Starlink par des personnes interposées, sans autorisation officielle, crée des défis pour les régulateurs télécoms africains déjà confrontés à des perturbations dans les services Internet dues à divers incidents, tels que la récente panne de quatre câbles sous-marins à fibre optique.
La situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les régulateurs télécoms africains alors que la technologie évolue rapidement et que de nouvelles solutions de connectivité émergent sur le marché. Il reste à voir comment les autorités de la RD Congo et d’autres pays africains répondront à cette situation complexe dans les mois à venir.
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