Faire place nette pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ! Selon le site d’informations Streetpress, 250 étudiants de l’école d’architecture de Champs-sur-Marne, dont la résidence appartient au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), vont devoir quitter leurs logements cet été. La raison de ce déménagement ? L’organisation des Jeux à Paris en juillet et août prochains.
Leurs appartements ont été réquisitionnés pour loger des policiers de compagnies républicaines de sécurité (CRS) et des agents de sécurité.
Plusieurs étudiants jugent cette décision “totalement honteuse“, d’après des propos rapportés par Streetpress. Ils ont été officiellement informés par un courriel qu’ils devraient quitter les lieux à compter du 30 juin, en pleine période d’examens.
Le Conseil d’Etat saisi
Cette réquisition remonte à mai 2023, suite à une décision du ministère des Sports. Concernant également les onze autres résidences universitaires des académies de Paris, Versailles et Créteil, elle a été validée le 30 décembre dernier par le Conseil d’Etat, qui avait été saisi d’un pourvoi par le Crous.
La plus haute juridiction administrative a, en effet, considéré que l’objet même du contentieux, c’est-à-dire le courriel envoyé aux étudiants, n’avait plus d’effectivité dès lors que le conseil d’administration du Crous Paris avait pris la décision, le 6 novembre dernier, de prévoir la fin des baux au 30 juin 2024 dans le cadre de l’année universitaire 2023-2024. Le syndicat Solidaires Etudiants a vu ainsi sa procédure judiciaire stoppée net.
Une indemnisation de 100 euros
Au total, ce sont 3 000 logements Crous qui doivent être mis à la disposition du personnel affecté à l’événement sportif de l’année (forces de l’ordre, agents de sécurité, soignants et secouristes). Pour les plus de 2 000 étudiants (censés faire l’objet de relogements), la compensation va se résumer à une indemnisation de 100 euros et à deux places offertes pour assister à l’une des épreuves olympiques. “Dérisoire et irréaliste“, selon certains étudiants interrogés par Streetpress.
Ces derniers vont poursuivre néanmoins leur mobilisation. Ils ont ainsi déployé une banderole géante sur un balcon de leur résidence sur laquelle on peut lire : “Non à la réquisition“. Les locataires du site universitaire de Champs-sur-Marne n’ont pas dit leur dernier mot.
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