« Plutôt que de remettre la France au travail, Emmanuel Macron la met au chômage », déclare la députée LFI, Aurélie Trouvé

Aurélie Trouvé, députée LFI, était l’invitée du « 18h20 franceinfo » ce mercredi 27 mars.


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Aurélie Trouvé, député La France insoumise, à l'Assemblée nationale le 26 juillet 2022. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

« Plutôt que de remettre la France au travail, Emmanuel Macron la met au chômage« , déclare, mercredi 27 mars sur franceinfo, Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis et économiste. Une déclaration qui intervient après le séminaire du gouvernement à Matignon ce jour consacré au travail. À l’issue de cette réunion, Gabriel Attal – attendu au 20h de TF1 – a redit sur X l’engagement « total » de son gouvernement pour « la désmicardisation du pays » et le « retour à l’emploi ».

Pour Aurélie Trouvé, « on ne peut être que d’accord » avec la phrase du Premier ministre qui dit que le travail doit mieux rémunérer que l’inactivité, « le problème c’est que le gouvernement a smicardisé la France, que les salaires réels sont en baisse depuis deux ans ». Pour la députée, le gouvernement « a organisé cette baisse et le fait que les gens ne vivent plus dignement de leur travail ».

Arrêter de « toujours culpabiliser les chômeurs »

L’élue souhaite que l’exécutif arrête de « toujours culpabiliser les chômeurs parce que le chômage n’est pas un choix », assure-t-elle. « Aujourd’hui, pour 14 chômeurs, on a un seul emploi disponible [donc] non, il ne suffit pas, comme disait le président, de traverser la rue pour trouver du boulot ».

Pour sortir de cette situation, il faut, selon la députée, « de nouveau augmenter les salaires ». Elle rappelle que La France insoumise est « pour l’indexation des salaires sur l’inflation et la hausse du smic ». Autre solution, « réellement remettre la France au travail et là nous sommes pour que l’Etat garantisse un emploi à tous les chômeurs de longue durée. Enfin, nous sommes pour restaurer tous les droits des chômeurs ».

Questionnée sur le système de bonus-malus voulu par le gouvernement pour pénaliser les entreprises qui favorisent les contrats courts et se séparent des séniors, Aurélie Trouvé répond que cette mesure ne suffit pas puisque « les entreprises ne modifient pas leurs pratiques d’embauche en réponse à cette réforme du bonus-malus ». Selon elle, les aides aux entreprises « pourraient par exemple être conditionnées ». Elle explique : « Seules les entreprises qui ont des pratiques vertueuses en matière d’embauche recevraient ces aides publiques ». Enfin, elle ajoute qu’il faut aussi « redonner du poids aux syndicats de salariés dans les négociations ».


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