Thomas Lamora : « Je ne suis pas très inquiet sur le fait qu’on joue en Proligue l’année prochaine »

Si les Vikings du Caen Handball sont en difficulté sur le terrain, le club répond présent en coulisse dans l’usage de ce nouvel outil qu’est le Palais des Sports. Et il compte bien que l’an prochain l’équipe réponde mieux aux attentes du public et des partenaires. Thomas Lamora est aussi confiant sur le maintien de son équipe dans la division. C’est le message qu’a voulu transmettre ce jeudi le président des Vikings du Caen Handball devant la presse. « On n’est pas là pour évoquer le futur mais annoncer ce que l’on veut faire. »

« Le plus gros public de Proligue vient voir la moins bonne équipe »

A l’intersaison, le Caen Handball a pris possession du Palais des Sports et s’est adapté au niveau de l’organisation et de l’offre commerciale*. « On savait qu’on était un club qui n’était pas le plus structuré des clubs de Proligue. Il a fallu le faire pour un outil comme celui-ci. C’est une des satisfactions : l’accueil des partenaires, du grand public. Ce n’est pas ce qui fait gagner des matchs mais on n’est pas un club en souffrance, dépassé par l’événement. Je suis un président satisfait de ce côté-là. On a quasiment doublé notre nombre de bénévoles les soirs de match. Et je trouve que le public est étonnant de ce côté-là. C’est le plus gros public qui vient voir la moins bonne équipe. Tout ce qu’on a mis en place autour des animations de match, de l’accueil a dû plaire puisqu’ils n’ont pas déserté le Palais des Sports.*

On n’est pas une équipe qui a mis son évolution budgétaire dans le sportif. Toute cette adaptation coûte. On a le plus gros budget qu’on n’ai jamais eu mais pourtant on n’a pas augmenté notre masse salariale. »

« On n’a pas su faire un reset »

Après avoir décroché une qualification historique en Playoffs, les Handballeurs caennais déchantent cette saison. Plus que la jeunesse de l’équipe, Thomas Lamora estime que ses joueurs n’ont peut-être pas réussi à faire la transition. « Je crois qu’ils avaient touché quelque chose qui ressemblait peut-être au Graal de certains. Et certains ne redescendent pas et se disent « de toute façon maintenant je suis un joueur de Playoff ». Je crois que c’est ça, parce que la façon dont ils ont repris la nouvelle saison était ancré dans l’ancienne. On n’a pas su faire un Reset. J’ai dû rater quelque chose dans la façon de les alerter. Je l’ai dit mais je n’ai pas dû le dire comme il faut. »

Le maintien à aller chercher sur le parquet, pas par un repêchage

« Il y a un rythme de dingue, on va jouer trois matchs ultra-importants la semaine prochaine. On reçoit Valence qui n’est pas loin au classement, Billère qui est costaud et on va à Angers. Ce n’est pas sur Tremblay et Sélestat (Les deux derniers matchs du calendrier) qu’il faut qu’on bâtisse notre avenir sportif.

Je ne suis pas très inquiet sur le fait qu’on joue en Proligue l’année prochaine mais moi mon boulot, c’est qu’on le fasse sur le terrain le plus vite possible. Si on est encore relégable avant les matchs contre Tremblay et Sélestat, ce sera peut-être une autre chanson. Il faut que l’on se fasse mal. »

« On recrute une équipe pour briller en Proligue »

Si le club a annoncé des départs, il n’a pas encore annoncé d’arrivée. « Si on ne le fait pas, explique Thomas Lamora, c’est parce qu’on n’en est pas là. Aujourd’hui, les Vikings, ce sont les joueurs qui sont là. Il sera temps quand on sera maintenu de communiquer sur l’avenir. Je respecte les joueurs qui sont là et qui doivent se battre pour nous. Et ce n’est pas en leur annonçant leur remplaçant qu’on va générer la révolte ou la sur-motivation. Le seul truc que je peux dire, c’est qu’on aura une équipe je pense extrêmement performante. Une partie de notre recrutement est fait. On recrute une équipe pour briller en Proligue. »