Nul n’est prophète en son pays. Ni dans ses anciennes colonies. La France n’est plus la bienvenue dans une partie de l’Afrique occidentale. Les coups d’État successifs au Mali, au Burkina Faso, au Niger lui ont signifié qu’elle était désormais indésirable. Signe de son inéluctable déclin ?
La puissance française a pourtant de beaux restes.
Elle fait partie du club des 5, ces pays qui ont un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle dispose de l’arme nucléaire, garantie de son indépendance stratégique. D’après l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, la France vient de chiper à la Russie la 2e place au classement des plus gros vendeurs d’armes au monde (grâce notamment au succès, à l’export, du Rafale). Elle peut aussi s’appuyer sur le 3e réseau diplomatique mondial. Et son statut de première destination touristique participe de son soft power.
Un tel palmarès est plus qu’honorable. Mais est-il représentatif de son influence réelle ?
La France a connu ces derniers temps quelques déconvenues.
En Afrique donc, mais aussi dans le Pacifique avec l’annulation, par l’Australie, d’un contrat de livraison de sous-marins au profit du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Elle vend des armes, certes, mais ses partenaires européens préfèrent acheter américain.
Le monde change, la guerre en Ukraine illustre sa recomposition.
Dans ce grand chambardement, la France aimerait sans doute rester elle-même, à savoir une puissance capable de parler à tout le monde, et de peser en conséquence. Mais elle vivrait désormais au-dessus de ses moyens, dans l’illusion d’un passé révolu. Après tout, est-ce que c’est grave ?
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