Européennes : La France insoumise veut envoyer, à Bruxelles, « des combattants » contre l’injustice sociale
Se disant « honorée » d’être sur la liste de Manon Aubry, Sandra Pereira-Ostanel met dès le départ les choses au clair : les élections du 9 juin prochain ne sont que la première étape de « l’après Macron ». Avec en ligne de mire, la prochaine présidentielle : « Nous avons déjà subi une fois un duel Macron/Le Pen, hors de question de devoir subir à nouveau ça ».
Reconquérir l’électorat, notamment les jeunes
Pour ce faire, elle annonce qu’il va falloir se retrousser les manches et aller reconquérir l’électorat. « Il faut remobiliser pour cette élection qui intéresse peu. Expliquer qu’elle est importante : nombre de problématiques locales ou nationales dépendent de décisions prises à Bruxelles. Un député européen a du pouvoir et peut influer sur les grandes crises actuelles : agricole, énergie, etc. ».
Objectif : retrouver les jeunes électeurs, mais aussi ceux de la Nupes. « 30 % des jeunes ont voté pour Mélenchon à la dernière présidentielle. Il faut aller à leur rencontre. Idem pour tous les électeurs qui sont, comme le dit Manon Aubry, orphelin de la Nupes ». L’occasion pour elle de fustiger « les traîtres » (n.d.l.r. : le Parti socialiste et EELV) qui ont quitté la coalition « dès les postes obtenus ».
Lutter contre l’injustice sociale
« Alors que le gouvernement n’a que l’austérité à la bouche, nous voulons envoyer des combattants à Bruxelles pour lutter contre l’injustice sociale. Nous avons identifié quinze combats principaux à mener, avec notamment faire baisser le prix de l’électricité et de l’alimentation, refuser les pesticides tout en garantissant un revenu digne aux agriculteurs, mettre fin aux accords de libre-échange, mettre fin aux règles budgétaires européennes qui détruisent nos services publics, taxer les riches et les superprofits, etc. » précise la Basque.
Réunions publiques à Pau et Bayonne
Localement, la lutte se préparera notamment lors d’une réunion publique, à Bayonne, le 20 avril prochain (maison des associations à 19 h 30), « avec des orateurs nationaux ». Une autre est en préparation sur Pau, mais la date reste à définir.
Mais le ton martial s’évanouit, par contre, dès qu’elle évoque l’Ukraine qui doit, pour rappel, faire face à une invasion russe depuis février 2022. Russie qui mène également une guerre informationnelle contre la France. « Nous sommes le parti de la paix, nous n’allons pas envoyer nos enfants se faire tuer » préfère glisser la Basque, qui dénonce « l’attitude va-t-en-guerre dangereuse » du président Macron. Idem « pour Gaza », où elle souhaite la fin des hostilités et « des livraisons d’armes françaises » à Israël.
Pas plus de soutien non plus sur une entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne, car cela « va tirer tous les autres pays par le bas ! Il va avoir du dumping social. On a déjà eu le plombier polonais, on ne va pas nous refaire le coup… »
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