Génocide au Rwanda : « Aussi le moment de demander que les hostilités s’arrêtent dans l’est du Congo »
Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Hadja Lahbib et Ludivine Dedonder, se rendent ce week-end à Kigali pour les commémorations du 30e anniversaire du début du génocide des Tutsis, qui a fait plus d’un million de morts selon les autorités rwandaises – environ 800.000 selon l’ONU – en trois mois et qui a également coûté la vie à 22 Belges, dont dix Casques bleus, assassinés le 7 avril 1994.
La cheffe de la diplomatie belge prolongera cette visite par un déplacement de deux jours à Kinshasa, au moment où la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont à couteaux tirés en raison du soutien accordé, selon de multiples sources, par Kigali à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), qui occupe des pans entiers de la province orientale du Nord-Kivu.
En RDC, la dérive annoncée d’un président aux abois
Interrogé à la Chambre par Michel De Maegd (MR), Alexander De Croo a confirmé que le voyage serait aussi une occasion d’évoquer ce conflit dans l’est de la RDC.
Pour le chef du gouvernement fédéral, la souveraineté du territoire congolais doit être respecté et « l’aide au M23 doit s’arrêter ». En parallèle, le Premier ministre a appelé à la fin de « l’aide congolaise » au FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda).
Les tensions entre le Rwanda et la RDC ont connu un vif regain depuis l’offensive du M23 (Mouvement du 23 mars), rébellion majoritairement tutsi, fin 2021 dans l’est de la RDC. Kinshasa, ainsi que l’ONU, les États-Unis et plusieurs pays occidentaux accusent Kigali, de soutenir ces rebelles.
Kigali nie toute implication et accuse à l’inverse la RDC de soutenir les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), groupe majoritairement hutu créé par d’anciens hauts responsables du génocide.
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