C’est désormais une tradition à Villard-de-Lans (Isère) : accueillir à la sortie de l’hiver les champions du coin, qui ont brillé pendant la saison, notamment sur les patinoires, les pas de tirs et les pistes de ski. Au bord de la patinoire André-Ravix, des dizaines d’enfants attendent impatients de pouvoir aller demander un autographe à leurs athlètes préférés. Chacun a son chouchou : « Moi je suis venu voir Hugo Laugier« , « Moi surtout Léna Brocard« , « Emilien Jacquelin, parce que je fais du biathlon à Villard. C’est lui notre idole« , « Anaëlle Bondoux, Maurice Manificat« …
Un match d’exhibition face aux Ours
Le fondeur, pas tout à fait retraité, et ses camarades du Vercors viennent d’ailleurs de disputer – et remporter 3 buts à 2 – un petit match contre les Ours de Villard. « Les pauvres, ils ont dû sous-jouer pour nous, là« , s’esclaffe-t-il, « pas du tout à l’aise, j’ai bien fais de faire ma carrière en ski de fond je crois !« . Pour lui, c’est sans doute le dernier Retour des champions en tant qu’athlète, même s’il promet qu’on l’y reverra.
A quelques pas, une autre fondeuse, Juliette Ducordeau, enchaine les photos : « Potentiellement, ce sont des jeunes qui nous voient à la télé, sur les réseaux sociaux, ce genre de chose. Nous on était à leur place quand on avait 10-12 ans, et eux seront peut-être à notre place dans dix ans« .
Susciter des vocations
Transmettre sa passion est un élément important de ce rendez-vous, surtout pour les athlètes de disciplines peu médiatisées comme Léna Brocard, 8e du classement général de la coupe du monde de combiné nordique cette année. « C’est comme ça que ça marche : on voit des plus grands et on a envie de faire la même chose« , confirme la jeune femme. « Si ça peut donner envie à des petites filles, ou même des petits garçons à commencer le saut, ou le combiné, la porte est grande ouverte !«
Bastien Roques
Parmi les stars de la soirée : Emilien Jacquelin. Auteur d’une fin de saison exceptionnelle, qui lui permet de terminer 6e de la coupe du monde, le biathlète vit une véritable renaissance, lui qui était au plus bas il y a un an. « Ça fait un bien fou mentalement ! Ça permet d’avoir un mois d’avril serein, sans se poser de question, c’est ça la grosse différence avec l’an dernier. Il y a un an je me demandais si j’avais envie de continuer le biathlon, je n’avais plus forcément goût au sport de haut niveau« .
Faire le bilan des saisons de chacun
L’occasion aussi de prendre des nouvelles de figures plus en retrait cette saison, comme Chloé Chevalier, victime de nombreux soucis de santé cet hiver : « Déjà avec un petit fond de fatigue, j’ai enchaîné la grippe, le Covid en décembre, sans réussir à m’en remettre. Je ne comprenais pas trop et puis en fait on a fait des examens et découvert que j’avais la mononucléose. Ce n’est pas très grave, mais quand on est sportif de haut niveau c’est embêtant« , raconte la biathlète.
Bastien Roques
Des pépins physiques qui l’ont forcée à quitter la coupe du monde et arrêter la compétition en janvier, avant de reprendre en mars à l’échelon inférieur, en IBU cup, « plus pour l’envie et le plaisir que pour la performance« . De quoi se remettre aussi sur les rails en vue de la saison prochaine : « J’ai encore beaucoup de fatigue, mais là il y a encore tout le mois d’avril pour se reposer, et puis il sera temps de repenser à la suite après les vacances« .
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