Mais comment Hyères-Toulon s’y prend-il pour gagner ces matches ? Comment fait-il pour empiler des victoires de la sorte, à l’arraché ? Avec les tripes, encore, si bien qu’on ne sait plus trop de quoi les joueurs sont constitués. Après Chartres vendredi dernier (71-69 ap) et tant d’autres, c’est Quimper qui en a fait les frais vendredi soir (74-73). Cette fois, les Varois, qu’il ne faut jamais enterrer, ont repoussé un peu plus les limites de l’indicible.
« C’est nous, quoi ! On a fait du HTV… En allant chercher de l’énergie qu’on n’a plus. On a fait ça toute la saison, je vais arrêter de l’expliquer », soupirait le pivot Quentin Losser, auteur d’une grosse soirée (26 d’évaluation).
Direction le tout début du quatrième quart-temps. Juste après un shoot au buzzer assassin d’Injai, Dudit récidive après treize secondes de possession pour mettre le HTV au fond de la niche (47-59, 31e). Ulcéré, Borg pose un temps mort immédiat, presque désespéré. Et aboie. Ses chiens sont de retour, en meute assoiffée et affamée. Rythme en attaque, presse tout-terrain en défense, grattage de ballons… Lefebvre redevient un poison, Greenwood un monstre. En moins de deux minutes, le HTV a ressuscité (55-59, 32e).
Démons et mojo
D’autant plus que Ndoye est disqualifié après deux antisportives. Bon, les démons reviennent au galop : balles perdues, adresse douteuse… Cependant, les lancers francs, offerts aux Varois, commencent à rentrer : -4, -3 (63-66, 37e)… Et même -1 après un chantier de Losser sous le cercle. Et puis Eugene vole ce ballon pour envoyer Lefebvre finir de réveiller le palais des sports (71-70, 38e). Le meneur a retrouvé son mojo sur la ligne des lancers, mais Dudit sévit à huit mètres (73-73, 39e).
Dans la foulée, Losser ne rentre qu’un seul de ses deux lancers. Tension maximale, 11 secondes au chrono, possession Quimper. Randriamananjara puis Bangura se font bâcher sous le cercle. Faute ? Pas faute ? Ne demandez même pas aux Bretons, qui estiment s’être fait voler. Le HTV, lui, exulte. Et plane sur son nuage. Remettant du même coup la pression sur Caen, qui reçoit Tours ce samedi soir dans un match à quitte ou double.
« On va tous le regarder, souriait le pivot varois Oumarou Baradji. Et puis il restera deux matches : il ne faudra pas se louper à Loon-Plage et se rattraper de notre match aller contre Tours… » Ensuite, advienne que pourra en ce qui concerne la montée directe en Pro B.
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