Le Président de la Fédération Sénégalaise de Handball (FSH), Seydou Diouf fait les éloges de l’actuelle ministre des sports

Le ministère des Sports a procédé à un réaménagement vendredi dernier. La ministre des sports et de la jeunesse est Khady Diène Gaye, élue par le président Bassirou Diomaye Faye. C’est dans ce contexte que le président de la Fédération sénégalaise, Seydou Diouf, a souhaité faire part de l’influence que cette dernière pourrait avoir sur le domaine sportif.

Entretien

« Khady Diène Gaye a une excellente culture sportive »

« Oui, je voudrais féliciter Mme la ministre des Sports, Mme Khady Diène Gaye. » Comme beaucoup l’ont relevé, c’est une femme qui a blanchi sur le harnais au département des sports. C’est un département qu’elle connait très bien, pour y avoir servi pendant plusieurs années.

« Adopter le programme du Président de la République qui a été présenté aux citoyens du Sénégal»

Je pense aujourd’hui qu’elle a cet avantage là et qu’elle pourra aussi s’adosser sur un programme qui a été proposé au peuple sénégalais et qui l’a validé. Dans le programme du président Bassirou Diomaye Faye, on a pu noter une des ambitions assez fortes pour le secteur du sport, qu’il s’agisse des questions de gouvernance avec la volonté de mettre en place le nouveau code de sport à travers la réforme de la charte de 1984, la volonté d’assurer l’autofinancement des infrastructures sportives.

Mais qu’il s’agisse aussi du développement du sport scolaire et universitaire. On a vu la forte ambition qui a été affichée. Reste à savoir maintenant si les départements de l’éducation et de l’enseignement supérieur vont pouvoir contracter avec le ministère chargé des sports pour aller vers la mise en ordre effective de ces nouvelles orientations qui, paresse, m’intéressent.

« Les collectivités locales devront aussi prendre les rênes pour effectuer ces investissements, plutôt que de tout laisser à l’État »

Pour le reste, je pense que sur le sport de haut niveau comme sur le sport pour tous, notamment le sport de proximité, il y a cette volonté d’aller vers une coopération plus forte avec les collectivités territoriales en matière de réalisation d’infrastructures de proximité. Là aussi, l’équation sera la capacité de la collectivité locale à suivre la volonté exprimée par l’État, notamment du point de vue de la réalisation des infrastructures de proximité qui forcément devront pousser ces collectivités locales à mettre la main à la poche pour réaliser ces investissements et ne pas tout laisser entre les mains de l’État qui ne pourra pas le faire.

Enfin, pour le sport de haut niveau, là aussi, je pense qu’il sera attendu de la concrétisation de cette volonté affichée et de l’aller vers la création de pôle espoir, de pôle régional. Je pense que, en handball, on l’a un peu expérimenté avec le centre national d’entraînement que nous avions mis en place à Thiés et qui, au bout d’un cycle de 4 ans, a été fermé.

« Un programme pertinent, proposé par madame le ministre et qui peut être avantageux pour le secteur sportif »

Nous avons l’intime conviction que cette orientation est extrêmement pertinente pour aller vers l’avènement d’athlètes de haut niveau, très tôt identifiés et pris en charge. Pour le reste, je pense donc qu’au-delà des ambitions, au-delà même du profil et du parcours de Mme la ministre, s’il y a des appréhensions à avoir, c’est de mon point de vue à deux niveaux. Le premier niveau, c’est le spectre de l’intervention du département ministériel qui me paraît très large. Bien, une option a été prise de rationaliser, donc de rassembler. Mais aujourd’hui, quand on sait la place que la jeunesse occupe comme supériorité dans la politique gouvernementale, forcément, la dimension sportive dans ce département ministériel ne sera pas la dimension qui sera totalement mise en exergue, quand bien même Mme le ministre sort de la famille sportive.

« Faudra être patient pour mieux bâtir ce programme »

L’autre élément également, il faudra que les acteurs soient patients parce que les priorités sur la jeunesse, sur le coût de la vie, les investissements qu’on doit réaliser dans le secteur de la santé et dans d’autres secteurs, feront que les moyens financiers ne seront pas là pour tout faire sur une séquence temporelle très courte.

C’est les deux appréhensions que j’ai sur la chose. Mais pour le reste. Que Mme le ministre continue de travailler à la préservation de l’apaisement dans le secteur du sport, que ces relations avec le comité Olympique, les fédérations sportives, soient des relations également de confiance et de respect mutuel, et que nous puissions ensemble travailler à faire du sport sénégalais, ce qu’il a commencé à être depuis quelques années, un sport performant qui nous vaut de très grandes satisfactions au plan continental et mondial, avec des athlètes dont la prise en charge s’améliore au quotidien, notamment sur le respect des engagements pris par les fédérations, qu’un arbitrage budgétaire se fasse très tôt avec le comité olympique et les différentes fédérations nationales, notamment sur la participation à des compétitions internationales.

Il nous faut aussi aller vers la remise sur la table de ces contrats d’objectifs Etat, fédération. Les fédérations étant des délégateurs de pouvoir, il faudrait que la politique définie par l’Etat puisse être prise en charge par ces fédérations là, et que les moyens subséquents puissent être mis en place afin de permettre aux fédérations de faire le travail attendu par l’Etat, mais le tout sous le contrôle de Mme le ministre de ces services. Et je pense que nous devons en tout cas travailler à cela très rapidement pour atteindre les objectifs qui sont assignés. »

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