À désormais moins de 100 jours des JO de Paris, certains athlètes travaillent en entreprise en plus de leur préparation olympique. Précarité, carrières fragiles… Ces sportifs de haut niveau pratiquent aussi des sports moins médiatisés, et moins rémunérateurs. Ils sont environ 700 à avoir signé des contrats qui leur permettent de travailler et de s’entraîner. Fait méconnu, l’entreprise pionnière pour ce type de contrat est la SNCF. C’est elle qui a lancé le dispositif il y a quarante ans. L’objectif ? Faire signer des sportifs de haut niveau, qui deviennent cheminots à temps partiel lorsqu’ils ne s’entraînent pas.
C’est le cas de Benoît Brunet, par exemple. À 32 ans, le rameur s’est qualifié pour les Jeux olympiques de Paris. Un rêve, et un combat qu’il a mené en parallèle de son travail de technicien SNCF : « Après une année au chômage tout en étant sportif de haut niveau, c’est vrai que ça m’a apporté énormément de sérénité« , confie-t-il à propos de son CDI, signé en 2016 dans le groupe. Cet emploi est aussi une sécurité pour le sportif : « Même si on n’est plus athlète du jour au lendemain, on reste salarié de l’entreprise », explique-t-il, confiant pour son avenir après les Jeux de Paris.
Pour cela, son temps est aménagé. Sur une année olympique, la SNCF le libère 100% du temps. Sur une année normale toutefois, le programme implique de travailler au minimum 50 jours par an. « J’ai choisi de regrouper mes jours de travail de manière assez compacte, pour suivre des projets de bout en bout », précise Benoît Brunet. Il dit travailler « deux mois dans l’année » et « être assez détaché » le reste du temps.
Crédit: Lien source


Les commentaires sont fermés.