Le FISE de Montpellier, « l’événement qui se rapproche le plus de ce qu’on va vivre » lors des JO de Paris 2024 pour les sports extrêmes

« Un fakie bien maîtrisé, suivi d’un énorme backflip et un gros no hander pour terminer ! Incroyable ! » Le speaker a beau s’époumoner depuis son perchoir, le public face à lui ne comprend pas forcément tout ce qu’il vient d’entendre, ni d’ailleurs de voir. Mais ça n’empêche pas les centaines de personnes massées devant la piste de BMX freestyle d’apprécier le spectacle et de hurler des encouragements.

Que l’on ne s’y trompe pas, les Jeux olympiques (JO) de Paris n’ont pas démarré en avance. Jusqu’au dimanche 12 mai, c’est à Montpellier que les fans de figures en tous genres ont rendez-vous pour le désormais traditionnel Festival international des sports extrêmes (FISE). Reste que les JO ne sont pas très loin : quatre épreuves – le skateboard street, le breaking (ou breakdance), le basket 3X3 et le BMX freestyle park – disputées sur les berges du Lez figureront aussi au programme de la grand-messe estivale.

Une sorte de répétition générale grandeur nature pour les athlètes. « C’est l’événement qui se rapproche le plus de ce qu’on va vivre cet été, confirme Anthony Jeanjean, un des favoris de l’épreuve de BMX freestyle park. En plus, c’est en France, avec un énorme soutien. C’est ce qui se passera place de la Concorde, et c’est pas mal de s’acclimater à cette atmosphère et à cette pression. »

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Dans la fourmilière du FISE, les aspirations olympiques ne sont jamais loin. « On ne peut pas tout lâcher, forcément on pense aux blessures et on ne veut pas prendre de risque », ajoute le triple champion d’Europe, 25 ans, pourtant à son aise dans un festival où il reste sur deux podiums de suite. « Forcément, on cache un peu son jeu aussi », abonde sa coéquipière, Laury Perez, quadruple championne nationale. De là à se couper les ailes ? « On pense quand même à gagner le festival », sourit la cycliste de 20 ans. Tant mieux pour les spectateurs.

« Camaraderie » et « convivialité »

Ici, pas d’interminable file d’attente en ligne ou de tirage au sort pour le public, comme ce fut le cas pour les JO : à Montpellier, il y a des places pour tout le monde. A une petite nuance près. Pour la première fois en vingt-sept éditions, le FISE est payant (dix euros pour les cinq jours). Pas de quoi refroidir les fans pour autant. Mercredi, 70 000 billets avaient déjà été vendus.

Car les acrobates du roller, du skateboard ou encore du BMX détonnent à tous niveaux. « Il y a une franche camaraderie dans les disciplines extrêmes, de la convivialité », souligne Anthony Jeanjean. Face aux sourires unanimes, difficile, parfois, de discerner qui l’a finalement emporté dans une battle de breaking ou un concours sur les rampes. A moins d’aller demander directement aux principaux concernés, en profitant de l’accessibilité presque étonnante de ces athlètes de haut niveau.

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