JO Paris 2024 : breaking, escrime, judo, surf, on vous explique les règles des sports pas toujours simples à comprendre
Vous ne comprenez rien de ce qui passe sur un tatami au judo ? « Hein, mais pourquoi c’est l’Italie qui prend le point ? » est votre phrase favorite lors d’un duel d’escrimeurs ? Alors que les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) vont bientôt s’ouvrir à Paris, France Bleu vous propose de potasser les règles de quelques sports emblématiques de ces JO, parfois méconnus ou plutôt complexes.
Breaking
Le breaking ou break dance est le seul nouveau sport de cette olympiade. Les épreuves se dérouleront autour de la place de la Concorde. Cette danse acrobatique venue des États-Unis et issue du mouvement hip-hop avait fait ses premiers pas dans l’olympisme lors des Jeux de la jeunesse de Buenos Aires 2018. « La compétition de breaking sera composée de deux épreuves, une masculine et une féminine » explique l’organisation des Jeux. Elles verront s’affronter des danseurs (B-Boys) et des danseuses (B-Girls).
La compétition consiste en duel qui se répondent à tour de rôle au rythme de la musique. Ils s’affrontent en effectuant différents mouvements dont ceux de base : le six-step, le top rock, le freeze ou encore le flare. Cinq juges notent les deux breakers selon créativité, la personnalité, la technique, la variété, la performance et la musicalité.
FRED GARET, EMMANUELLE MICHEL
Escrime
En escrime, l’objectif est de toucher le premier son adversaire. On marque alors une touche. Le premier qui marque 15 touches, ou celui qui en a le plus après le temps réglementaire de trois fois trois minutes, gagne l’assaut. La piste mesure 14 mètres de long. Il est interdit de franchir, avec les deux pieds, la zone hors limite, ou de sortir sur les côtés de la piste. Il est aussi interdit de tourner le dos ou de chuter.
Il existe trois armes différentes. Elles sont toutes dotées de pointes électriques pour compter les touches. Les escrimeurs portent des boîtiers électroniques et des protections.
Le fleuret mesure 1,10 m et pèse maximum 500 g. Sa lame est flexible. C’est une arme d’estoc : on touche l’adversaire uniquement avec la pointe, et seulement au niveau du tronc.
L’épée mesure 1,10m, comme le fleuret, mais sa lame est rigide et plus épaisse. Elle peut peser jusqu’à 770 g. L’épée est aussi une arme d’estoc où l’on touche avec la pointe. Mais on peut toucher tout le corps de l’adversaire.
Le sabre a une lame flexible, plus courte, de 1,05 mètre et pèse 500 g maximum. C’est une arme d’estoc, de taille et de contre-taille : on peut toucher avec la pointe et les deux tranchants de la lame, sur le tronc, les bras et la tête de l’adversaire.
Fred GARET, Emmanuelle MICHEL
Les principaux mouvements sont la fente, la flèche, une attaque spectaculaire, interdite au sabre ou encore la parade, une action défensive consistant à écarter l’arme de l’adversaire de façon à pouvoir riposter le plus rapidement possible.
Fred GARET, Emmanuelle MICHEL
Gymnastique artistique
La gymnastique artistique comporte des compétitions individuelles par agrès, ainsi que des concours individuels et par équipe sur l’ensemble des agrès. Les hommes sont en compétition sur les exercices au sol, le cheval d’arçons, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles et la barre fixe tandis que femmes évoluent sur le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et les exercices au sol. Les athlètes doivent allier force, agilité, coordination et vitesse pour obtenir les notes les plus élevées de la part des juges.
Paz PIZARRO, Sylvie HUSSON
Les anneaux, réservés aux hommes, sont l’épreuve de la force statique pure. Les muscles sont tétanisés dès la troisième ou quatrième figure alors qu’autant suivent encore et qu’il faut terminer sans fléchir les bras, ni rater sa sortie.
KEMPINAIRE Stéphane / KMSP
Les exercices au sol et le saut de cheval sont les épreuves, pratiquées par les hommes et les femmes, les plus acrobatiques. Saltos avant ou arrière couplés de vrilles : les gymnastes inventent des figures toujours plus compliquées. Mais trouver l’impulsion suffisante et correctement positionner son corps est crucial pour ne pas rater une réception.
GABRIEL BOUYS
Il faut aussi de mal se réceptionner lors de l’épreuve de la barre fixe pour éviter fractures du doigt ou de la main. Il ne faut ni s’éloigner trop de la barre ni en rester trop près pour ne pas perdre de l’élan. Sur cet agrès masculin, il faut être en perpétuel mouvement et aller chercher une amplitude maximale des articulations, en imposant aux épaules des positions proches de la dislocation.
OZAN KOSE
Sur le cheval d’arçons, les gymnastes doivent constamment tourner autour de leur centre de gravité, tout en tenant sur un appui réduit. C’est sur cet agrès que les hommes chutent le plus.
LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA MAG
C’est à la poutre que les filles tombent le plus : elles passent leur temps à rebondir sur une surface de 10 cm avec la grâce, la souplesse et le sens de l’équilibre. La déconcentration n’est pas permise.
GABRIEL BOUYS
Judo
Un combat de judo dure quatre minutes. L’objectif est de faire tomber son adversaire ou de l’immobiliser. Trois types d’action valent un ippon, qui met fin au combat :
- La projection de l’adversaire totalement à plat sur le dos avec contrôle, force et vitesse.
- L’abandon de l’adversaire sur clé de bras ou étranglement
- L’immobilisation de l’adversaire au sol pendant 20 secondes
Si l’adversaire ne se retrouve pas complètement à plat sur le dos, ou que l’immobilisation dure moins de 20 secondes, l’arbitre accorde un waza-ari. Deux waza-ari permettent d’obtenir un ippon et de remporter le combat.
Fred GARET, Emmanuelle MICHEL
Si les adversaires sont toujours à égalité au bout de quatre minutes, on a recours au « score en or » ou « golden score » : le premier qui marque a gagné. Les pénalités, appelées shido, peuvent être infligées lors de plusieurs situations :
- Non-combativité
- Si l’on agrippe son adversaire en dessous de la ceinture
- Action dangereuse pour l’adversaire
- Les doigts entremêlés plus de 5 secondes
Au bout de trois shido, le judoka peut être disqualifié.
David LORY, Emmanuelle MICHEL
Surf
Le surf a fait son entrée aux Jeux olympiques en 2021 à Tokyo. Les épreuves des Jeux de Paris se dérouleront à plusieurs milliers de kilomètres, à Tahiti.
Cette discipline consiste à se maintenir debout en équilibre sur une planche, portée par une vague déferlante, en exécutant des figures. Les principales figures évaluées par les juges sont le re-entry, le cutback, le tube, l’aérial, le layback et le floater. Chacune est notée en fonction de son degré de difficulté et de sa réalisation technique. La taille et la forme de la vague surfée sont également prises en compte. Il n’y a jamais deux vagues identiques, les surfeurs doivent donc repérer la meilleure vague et surfer du mieux possible pour gagner. Chaque vague est notée de 1 à 10 par le jury. Seules les deux meilleures par manche sont prises en compte.
Jérôme Brouillet
La compétition s’organise en trois tours préliminaires, suivis d’un quart de finale, d’une demi-finale finale, d’un match pour la médaille de bronze et d’une finale pour désigner la médaille d’or. « La planche retenue pour les Jeux Olympiques est le shortboard ; une planche plus rapide et maniable du fait de sa taille plus réduite que celle d’un longboard, et favorisant les figures spectaculaires », peut-on lire sur le site de Paris 2024.
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