Le nombre d’élèves qui fréquentent l’école privée est en hausse au Nouveau-Brunswick

On Juin 22, 2024

Selon des données obtenues par Radio-Canada, de plus en plus de parents néo-brunswickois demandent au ministère de l’Éducation de retirer leurs enfants du système public pour les envoyer dans des écoles privées. De leur côté, les écoles privées du Nouveau-Brunswick sont pleines et les demandes sont nombreuses.

Le premier ministre Higgs disait plus tôt ce mois-ci qu’il ne ferait pas confiance aux écoles publiques de la province pour éduquer ses enfants. Il n’est pas le seul, car les écoles privées de la province sont convoitées.

Le nombre d’élèves qui fréquentent ces écoles a augmenté au cours des cinq dernières années. Selon le Bureau du conseil exécutif, en 2018-2019, 1257 élèves étaient inscrits dans des écoles privées.

En 2023-2024, on en comptait 1913.

Les frais de scolarité varient selon les écoles mais peuvent s’élever jusqu’à environ 15 000 $ par année.

Une école privée déborde

Debra Betsch est la directrice et fondatrice de l’école Kingswood Academy de Moncton, une école privée pour les jeunes de la maternelle à la huitième année.

Debra Betsch est la fondatrice et la directrice de l’école Kingswood Academy à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier

Depuis son ouverture, en 2006, le nombre de jeunes qui fréquentent cette école ne fait qu’augmenter.

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Un penchant pour l’apprentissage personnalisé

Divers facteurs peuvent inciter les parents à envoyer leurs enfants à l’école privée plutôt qu’à l’école publique.

Pour plusieurs, c’est l’apprentissage personnalisé qui arrive en tête de liste.

À l’école publique, il n’est pas rare d’avoir plus de 20 élèves par classe, alors qu’au privé, il y en a entre 12 et 15.

Certains parents remarquent un retard chez leurs enfants. Ceux-ci ne comprennent pas toute la matière qu’ils devraient assimiler. Les parents les inscrivent ici parce qu’ils aiment l’idée des plus petites classes, souligne Debra Betsch.

Hogan n’est pas très inquiet

Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogan, comprend le point de vue du premier ministre Blaine Higgs, mais il n’est pas trop inquiet.

Le ministre de l’Éducation du Nouveau-Brunswick, Bill Hogan, n’est pas inquiet de la hausse du nombre d’élèves qui fréquentent l’école privée.

Photo : Radio-Canada / Ken Hébert

Il explique qu’en tant que ministre, il soutient le système public de la province et que, dès septembre, ses trois petits enfants en feront partie.

Dans nos recommandations à long terme et à court terme, nous avons dit que nous avons l’intention de réduire les inégalités qui existent dans le système anglophone en particulier et même les autres problèmes qui existent dans le système francophone, dit-il.

Passer du public au privé

Mya Illingworth et Timmy Oyewola sont deux élèves de l’école Kingswood Academy.

Auparavant, ils ont tous deux fréquenté l’école publique avant de passer au système privé.

Ils aiment bien leur expérience et se sentent prêts à revenir dans le système public pour leurs études au niveau secondaire.

Je crois que j’ai appris beaucoup par rapport à la transition vers l’école publique. Je sais comment bien étudier maintenant, ce qui n’était pas le cas auparavant s’exprime Mya Illingworth, une élève de 8e année.

Je trouve que c’est un bon environnement d’apprentissage. Mes notes et celles de certains de mes amis se sont beaucoup améliorées depuis qu’on est arrivés ici. Je me sens prêt à faire cette transition dans un an, ajoute Timmy Oyewola, un élève de 7e année.

Mya Illingworth et Timmy Oyewola fréquentent l’école Kingswood Academy de Moncton.

Photo : Radio-Canada / Pierre Richard

Dans d’autres écoles privées du Grand Moncton, dont l’Eastgate Academy et la Moncton Christian Academy, le nombre d’inscriptions a augmenté au cours des dernières années.

Avec des informations de Nouemsi Njiké

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