Patrice Faure, ancien haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie et préfet de Guyane, est nommé préfet de police de Paris
Patrice Faure vient d’être nommé préfet de police de Paris, ce mercredi 22 octobre. L’actuel directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, qui fut préfet de Guyane et haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie, succède à Laurent Nuñez, désormais ministre de l’Intérieur.
Son nom circulait depuis quelques jours, c’est désormais confirmé : Patrice Faure, actuellement directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à l’Élysée, a été nommé mercredi préfet de police de Paris en Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Il succède à ce poste hautement stratégique et sensible à Laurent Nuñez, devenu ministre de l’Intérieur. Il prend donc la tête la préfecture de police (PP) et de ses 43.000 agents.
Formellement, cette nomination est intervenue sur proposition du ministre de l’Intérieur, mais elle reste une prérogative non écrite du chef de l’État, compte tenu de la sensibilité du poste.
Patrice Faure, un fidèle du président Emmanuel Macron, faisait figure de favori en raison de cette proximité. Avec sa nomination à la tête de la forteresse de l’île de la Cité, face au palais de justice, Emmanuel Macron pourra être assuré d’avoir une ligne directe avec cet « État dans l’État ». Avant lui, tous les présidents ont veillé comme le lait sur le feu sur la nomination du patron de la PP, le mieux informé de la capitale.
La carrière de Patrice Faure a toujours été rythmée par les Outre-mer. Né dans la Drôme, il fait ses premiers pas dans le monde militaire avant d’intégrer le renseignement en 2002. Deux ans après, il est propulsé adjoint au chef du cabinet militaire du ministère de l’Outre-mer.
En 2006, il s’envole à Mayotte, où il devient directeur des services du cabinet du préfet, poste qu’il occupe deux ans. De retour à Paris, il devient chef de cabinet du secrétaire d’État chargé de l’Outre-mer, Yves Jégo.
Après un passage dans le privé et un retour dans les hautes sphères de l’État, Patrice Faure est nommé directeur de la police générale à la préfecture de Paris en 2016, avant de partir en Guyane, en août 2017, où il est nommé préfet pour la première fois de sa carrière.
Là-bas, il s’est penché sur l’orpaillage illégal et le trafic de drogue, façonnant son image de préfet régalien. Il s’est aussi attelé à la mise en œuvre des Accords de Guyane, signés en avril 2017 après un gros mouvement social qui a paralysé le territoire. Mais c’est surtout son style très cash et son manque de communication avec les médias qui marqueront les Guyanais. Lors de la première visite d’Emmanuel Macron dans le département en octobre 2017, le préfet lui aurait lâché : « Le problème de l’administration française, c’est qu’il y a plus de slips en dotation que de paires de couilles ! », rapporte Le Monde.
Après deux ans en Guyane, le haut-fonctionnaire prend les rênes de la préfecture du Morbihan en Bretagne… avant de retourner Outre-mer en 2021. Cette fois-ci, c’est dans l’océan Pacifique qu’il est nommé, au haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie.
Sur le Caillou, il doit gérer une violente vague de Covid-19 et organiser les deux derniers référendums sur l’autodétermination du territoire (sur les trois qu’ont connu les Calédoniens depuis 2017). Pour le dernier scrutin (du 12 décembre 2021), Patrice Faure se félicite du maintien du vote, alors que les Kanaks avaient décidé de le boycotter.
Les mois suivants, Gérald Darmanin le charge de piloter les groupes de travail entre les indépendantistes et non-indépendantistes sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
À son retour de Nouméa, il est chargé de mission auprès du secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, avant d’être nommé début 2024 directeur du cabinet d’Emmanuel Macron en remplacement de Patrick Strzoda.
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