Une nuit de veille sous la tempête Benjamin pour l’équipage martiniquais de la Transat Café l’or

Rafales à plus de 100 km/h, pluie battante, et un bassin déserté : la nuit dernière, les équipages de la Transat Café-Lor ont vécu leur première véritable épreuve avant même le départ de la course. Alors que Météo-France enregistrait jusqu’à 149 km/h du côté du Cap de la Hève, les voiliers amarrés au bassin Paul-Vatine ont dû affronter les bourrasques, sous étroite surveillance de leurs marins.

Les organisateurs avaient anticipé la violence du vent : le village de la course a été totalement fermé au public et les quais, d’ordinaire bondés, se sont vidés. Tous les équipages ont reçu la consigne de renforcer leurs amarres et d’assurer une permanence nocturne à bord pour éviter toute avarie. Grâce à ces précautions, aucun dégât n’a été signalé ce matin.

Parmi les marins mobilisés, Jean-Yves Aglaé et Moane Mangattale, représentant la Martinique, ont choisi de rester à bord toute la nuit pour veiller sur leur Class40 et celui de leurs voisins guadeloupéens. Une nuit de surveillance et de solidarité caribéenne pour Moane Mangattale:

Petite veille de nuit, ça souffle pas mal, on surveille un peu les bateaux à côté. Pour le moment tout va bien. Il est 3 ou 4 heures du matin, le bateau gîte, il ne bouge pas trop. RAS, rien à signaler 

Au large, la mer reste fortement agitée, la vigilance orange pour vagues-submersion demeurant active. Les conditions météorologiques devraient toutefois s’améliorer d’ici le week-end : la tempête Benjamin, qui a balayé la Manche cette nuit, ne devrait pas perturber le départ officiel prévu dimanche.

Il y a deux ans, la tempête Ciaran avait contraint les organisateurs à reporter la Transat Jacques-Vabre. Cette fois, les navigateurs martiniquais peuvent espérer prendre la mer dans les temps, après une nuit éprouvante mais maîtrisée — un premier test grandeur nature avant l’Atlantique.


Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.