| EN BREF |
|
Dans une découverte paléontologique exceptionnelle, un fossile d’un ancien reptile aquatique avec une peau préservée a été mis au jour en Suisse. Ce spécimen, pratiquement complet, appartient à Lariosaurus valceresii, qui a vécu il y a 240 millions d’années, durant le Trias moyen. Déterré dans la région du Patrimoine mondial de l’UNESCO de Monte San Giorgio, ce fossile est particulièrement remarquable car il s’agit du premier spécimen de Lariosaurus connu avec une peau et des écailles préservées. Cette découverte apporte de nouvelles perspectives sur l’anatomie et le mode de vie de ces anciens reptiles marins.
Caractéristiques de préservation de la peau
Lariosaurus, un genre de nothosauroïdes éteints, a existé durant le Trias moyen, une période s’étendant de 247 à 235 millions d’années. Ces reptiles étaient similaires à ceux qui ont évolué en plésiosaures, les célèbres « monstres marins » de l’ère Mésozoïque. Lariosaurus valceresii était un petit reptile aquatique apparu peu après la dévastatrice extinction de masse du Permien, il y a 252 millions d’années. À cette époque, les océans étaient largement dépourvus de concurrents mais riches en nourriture, facilitant l’évolution rapide de nouvelles espèces de reptiles marins.
Le nouvel exemplaire est essentiel car il a préservé les tissus mous, qui se décomposent généralement au fil du temps. Monte San Giorgio, autrefois un lagon tropical avec une faible circulation de l’eau, a offert un environnement unique propice à la conservation des fossiles. Cet environnement, riche en produits chimiques et pauvre en oxygène en raison des tapis bactériens, était inadapté aux charognards. Par conséquent, lorsque les animaux mouraient et coulaient, leurs tissus mous étaient parfois préservés au lieu d’être consommés ou de se décomposer, facilitant ainsi le travail des paléontologues pour déterminer l’anatomie et le comportement des créatures.
« Le dinosaure aux 500 dents » : le Nigersaurus surprend par sa mâchoire unique et son squelette aussi léger qu’un éléphant
Style de nage similaire aux phoques
La peau préservée a permis aux chercheurs de faire plusieurs déterminations clés. Elle délimite clairement les membres, confirmant que L. valceresii avait des mains et des pieds palmés, ce qui l’aidait à se propulser dans l’eau. De plus, les plaques de peau derrière les bras supérieurs et sur le tronc révèlent que le reptile possédait des muscles puissants pour rétracter ses membres antérieurs. Ces caractéristiques dessinent un tableau vivant du mode de vie aquatique de Lariosaurus.
Les chercheurs suggèrent que la créature utilisait probablement ses membres antérieurs pour nager avec un mouvement de « rame-vol », semblable à la façon dont les phoques modernes utilisent leurs nageoires pour des accélérations rapides. Cette évidence remet en question la croyance selon laquelle la queue était le principal organe propulseur chez les nothosaures. En effet, la peau et les muscles préservés indiquent que Lariosaurus s’appuyait probablement sur ses membres antérieurs pour nager. Ce style de nage spécialisé pourrait distinguer Lariosaurus d’autres prédateurs marins de l’époque, comme Ceresiosaurus.
« Un fossile d’oiseau de 18 millions d’années découvert » : il révèle les racines des oiseaux chanteurs d’Australie
Implications pour la paléontologie
La découverte de ce fossile avec une peau préservée est une avancée significative pour la paléontologie. Elle offre une opportunité unique d’étudier les tissus mous de créatures qui ont vécu il y a des millions d’années. Les informations recueillies à partir de ce spécimen peuvent transformer notre compréhension des comportements des reptiles marins du Trias. La possibilité d’examiner de près la structure des muscles et la texture de la peau offre un aperçu sans précédent de l’évolution des stratégies de nage et des adaptations aquatiques.
Les implications de cette découverte vont au-delà de Lariosaurus. Elles soulignent l’importance des sites de conservation exceptionnels comme Monte San Giorgio pour la science moderne. Ces sites fournissent des fenêtres rares sur le passé, permettant aux scientifiques d’explorer comment les espèces ont évolué et se sont adaptées à des environnements changeants. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Swiss Journal of Palaeontology, contribuant ainsi à l’avancement continu de notre compréhension des écosystèmes anciens.
« 10 000 influenceurs boostent leur notoriété avec cette méthode » : Acheter-des-Fans.com s’impose pour exploser sur les réseaux sociaux
Une contribution scientifique majeure
La découverte de Lariosaurus valceresii avec une peau et des écailles préservées est une contribution majeure à notre compréhension des reptiles marins du Trias. En examinant ces spécimens, les chercheurs peuvent reconstituer les modes de vie et les stratégies de survie des créatures qui ont navigué dans les mers anciennes. Les détails de la préservation offrent également des indices sur les interactions écologiques et les niches occupées par ces reptiles.
La recherche sur Lariosaurus continue de révéler de nouveaux aspects de sa biologie et de son comportement. Alors que les scientifiques poursuivent leurs investigations, quelles autres surprises ces fossiles bien préservés pourraient-ils encore nous réserver ?
Cet article s’appuie sur des sources vérifiées et l’assistance de technologies éditoriales.
Ça vous a plu ? 4.5/5 (22)
Crédit: Lien source


Les commentaires sont fermés.