Environ 6 jeunes infirmières ont quitté leur profession quand 10 y entraient en 2023. Un rapport du groupe de réflexion IEDM, où se trouve cette statistique, a refait la lumière sur la rétention de ces travailleuses de la santé.
Le Nouveau-Brunswick a été l’une des provinces qui ont pu faire augmenter le moins vite leur nombre d’infirmières de moins de 35 ans en 2023, selon le groupe de réflexion IEDM.
Environ 6 d’entre elles ont quitté leur profession quand 10 d’entre elles y entraient (soit un ratio de 0,6), d’après des statistiques de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).
«C’est inquiétant. Pourquoi entraîner et recruter des infirmières si elles partent?», a commenté le ministre de la Santé John Dornan, mercredi.
En 2023, le ratio du Nouveau-Brunswick (0,6) était inférieur à celui de Terre-Neuve-et-Labrador (1) et supérieur à celui de la Colombie-Britannique (0,3).
En 2022, IEDM a signalé que le Nouveau-Brunswick était la pire province du classement, avec un ratio de 0,8.

La statistique a même monté jusqu’à 1,3 dans la province en 2020, en pleine pandémie de la COVID-19, selon l’ICIS.
Cette année-là, plus d’infirmières de moins de 35 ans ont quitté leur profession que l’inverse. Mais c’est le seul moment où ç’a été le cas entre 2014 et 2023.
Il est d’ailleurs difficile de déceler une tendance pendant cette période au Nouveau-Brunswick, où le ratio en question était très volatile.
L’évolution du nombre d’infirmières qui quittent leur profession sur le nombre de celles qui y entrent change en outre en fonction du type d’infirmières observé.
Le ratio des jeunes infirmières praticiennes s’est beaucoup amélioré de 2014 à 2023, passant de 1 à 0,2.
Celui des jeunes infirmières immatriculées a stagné autour de 0,5. Celui des jeunes infirmières auxiliaires a bondi en 2022, passant de 0 à 2,5.
Quelles leçons faut-il en tirer, alors que le nombre total d’infirmières a stagné entre 2014 et 2023?
«Les infirmières démissionnent parfois parce qu’elles sont épuisées, parce qu’il y a trop de travail à faire par infirmière», a dit M. Dornan.
Il place ses espoirs dans la nouvelle convention collective avec le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick. Il pense aussi que le recrutement améliorera les conditions de travail.
«Il y a eu un échec à s’attaquer à l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle», a dit le chef de l’Opposition à l’Assemblée législative, Glen Savoie.
Il a assuré que le gouvernement de Blaine Higgs allait s’attaquer à la question.
«C’est une combinaison de facteurs, mais il y a un problème de gestion», a déclaré le chef du Parti vert, David Coon.
Il a précisé que la situation s’améliorerait si davantage d’infirmières expérimentées accompagnaient les jeunes recrues et si chaque hôpital avait un directeur.
- Avec des informations du journaliste Alexandre Boudreau.
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