Où sont localisés les gisements miniers en RDC ? – DW – 20/10/2025

Ces cartes dumusée royal de l’Afrique centrale de Tervuren en Belgique datent de 1974 et ont été mises à jour en 2005. Elles ont été léguées par les Belges.    

En 2026, cela fera 120 ans que la Belgique a démarré l’exploitation des minerais en RDC.  

Nous découvrons au département de Géologie de l’Université de Lubumbashiun un document du bureau de recherches géologiques et minières de la France (BRGM) datant de 1969 dans lesquelles des cartographies avaient été faites dans la région de l’Equateur. Cette carte a été réalisée par des chercheurs japonais. 

Stéphane Matubila, chercheur en sciences géologiques et ancien chef d’entreprise minière explique que « la plupart des cartes ont été travaillées à l’époque en collaboration avec le musée de Tervuren ».

Le chercheur consate que « dans le nord-est du pays jusqu’à Kisangani, nous avons la province qui est plus riche en or, diamant et un peu d’étain. Vers l’Ouest du pays nous avons la même structure, la même formation qui ressemble à ce qu’il y a au Katanga. Donc, ici, il y a la possibilité de trouver du cuivre et des gisements de phosphate. Et là, c’est le grand Bassin du Congo. La cuvette centrale. En 2015, il y a eu un nouveau travail de cartographie réalisé par le BRGM qui a pu compléter quelques données actualisées de la partie Ouest de Kolwezi et une partie au Sud de Lubumbashi, en allant vers Sakania »

Des archives gardées cachées

Hors caméra, des géologues nous ont révélé que la cartographie générale des gisements de la RDC est stockée à Tervuren.  L’accès serait payant. Toujours d’après ces sources, la GECAMINES, Générale des Carrières et de Mines, garderait aussi secrète une partie des archives à la bibliothèque géologique de Likasi dans la province du Haut-Katanga.  

Sur son site internet, le Musée Royal d’Afrique centrale dit avoir créé des bases de métadonnées sur la documentation auxquelles ont accès diverses institutions du Congo.  

 A ce jour, la population congolaise ne sait que très peu de choses sur la répartition géographique des minerais.   

Face à l’impasse dans la gestion des gisements miniers et à un accès limité aux archives minières du pays, le service géologique national du Congo (SGN-C) et le bureau de recherches géologiques et minières de la France (BRGM) s’associent pour former une nouvelle génération de spécialistes capables de lire, cartographier et comprendre le sous-sol congolais. Avec aussi un objectif : actualiser les cartes géologiques de la RDC.  

Avec des logiciels et applications tels que GGIs et QField, les descentes de terrain et les prélèvements d’échantillons, les géologues en formation ont été suffisamment outillés. La finalité est, selon les experts du BRGM, de consolider les données disponibles en ligne à travers la technologie.  

En 2024, le chef de l’Etat congolais, avait fait appel à l’expertise française pour aider la RDC à cartographier ses gisements miniers. Pour l’heure, le secteur minier congolais se contente des anciennes cartes du musée royal de Tervuren. 
 

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