Première journée du festival et première expérience musicale époustouflante. Aux Eurockéennes de Belfort, la talentueuse Fatoumata Diawara a conquis le public de la Plage avec son afro-pop et son charisme. Nous voulons partager le bonheur que nous avons ressenti !
Si le rap et l’électro occupent une grande partie de la programmation des Eurocks 2023, le festival de Belfort réserve également une place importante aux musiques du monde. Le dernier album de Fatoumata Diawara, « London Ko », est un véritable bijou. Les collaborations avec Damon Albarn (Blur, Gorillaz), Angie Stone, M ou encore le pianiste cubain Roberto Fonseca sont tout simplement saisissantes.
C’est sa voix que l’on entend avant de la voir. Puis elle entre sur scène, majestueuse, vêtue de tous les attributs d’une guerrière africaine. Guitare en main, elle crie « Est-ce que ça va iciiiiii ? » ce qui deviendra son gimmick tout au long du concert. La sérénité qu’elle affiche lors de ses solos de guitare laisse place à un talent de conteuse, si expressive que même si l’on ne parle pas le wassoulou, on comprend l’intention de chaque morceau.
Un mélange parfait entre tradition et modernité
La musique de Fatoumata est un parfait mélange entre tradition et modernité. Ses vocalises résonnent comme des incantations sur les rythmes afro qui se font enfin entendre après le troisième morceau. Restant fidèle à ses engagements féministes, sa chanson suivante est dédiée à toutes les femmes, à toutes ses sœurs du monde entier, pour qu’elles trouvent enfin la reconnaissance qui leur revient.
Pendant le spectacle, elle se penche vers le public en bord de scène, regardant chacun dans les yeux, cela donne des frissons ! Elle chante, danse, crie. « Je vous emmène dans le désert du Mali, à la rencontre de mes ancêtres »… plutôt rock, ces ancêtres. On peut imaginer à quoi ressemblerait le Hellfest à Bamako. Les riffs de guitare se superposent à l’afrobeat et le public se déchaîne. À ce stade de la journée, j’ai déjà parcouru 10 000 pas, autant que j’en ai fait en sautant sur place.
Au milieu du concert, elle entonne « Massa Den » (mon roi), écrite avec M. Étonnamment, cette chanson passe presque inaperçue dans le set. C’est d’ailleurs à ce moment-là que mes voisins décident de quitter la Plage. Dommage pour eux, c’est aussi le moment où elle fait chanter le public.
Sifflet à la bouche, tel un métronome, Fatoumata se lance dans des chorégraphies endiablées de danse africaine traditionnelle. Est-ce ses musiciens (qui sont d’ailleurs excellents !) qui la suivent ou est-ce elle qui les guide ? Difficile à dire… Elle entre littéralement en transe, quitte la scène en hurlant comme une personne possédée, sans même dire au revoir. Je regarde ma voisine, perplexes : mais oui, c’est bien fini. Oh Fatoumata ! Tu nous as laissé sur notre faim là ! Peu importe, nous avons vraiment adoré. Merci !
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