Après un début de journée très noir-jaune-rouge marqué, entre autres, par les prestations de Ada Oda et Glauque, le site s’est peu à peu transformé en terre d’accueil d’artistes internationaux. En début de soirée, la Martiniquaise Maureen nous a agréablement surpris. Étoile montante du shatta, genre musical très dansant aux influences caribéennes, la jeune artiste (24 ans) a proposé un show qui n’a laissé personne de marbre. Une solide équipe de danseuses, quelques pas maîtrisés et une aisance scénique manifeste : le concert de Maureen a fait bouger Dour.
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Ckay, service minimum
Venait ensuite l’une des têtes d’affiche de ce jeudi. En cette journée d’ouverture de la scène principale, le Nigérian Ckay était très attendu. Une foule s’est rapidement formée pour accueillir le phénomène de l’afrobeat.
Première déception : son set ne durera qu’une demi-heure. Bien que prévu dans le programme, ça fait court pour s’immerger dans l’univers de l’artiste. Et même si son arrivée sur scène tout sourire a visiblement ravi les festivaliers, occuper à lui seul (malgré la présence d’un duo de danseuses sur certains morceaux) la scène principale de Dour représentait un défi difficile. Ckay a eu du mal à accrocher les spectateurs, son DJ communiquant presque plus que lui avec le public. Mention spéciale cependant à son tube Love Nwantiti, dont l’effet a été immédiat et a fait danser des milliers de personnes.
Isha à domicile
Pour les habitués du rap belge, Isha fait partie de ceux qu’on ne présente plus. Il s’agit d’un personnage emblématique du mouvement hip-hop de notre pays dont les projets ont régulièrement été salués par la critique. Par conséquent, les fans n’ont pas boudé leur plaisir.
Attendez, on recommence. On est à Dour ici ou pas ?
Arrivé dans une scène couverte en ébullition, le rappeur enchaîne ses plus grands succès en haranguant une foule qu’il n’hésite pas à gentiment provoquer. « Attendez, on recommence. On est à Dour ici ou pas ? » Le bruxellois s’amuse. Ce n’est que sa deuxième participation au festival mais il semble déjà jouer à domicile. Il en profite pour inviter Gutti, autre rappeur de la capitale programmé aujourd’hui, sur scène. Le concert redouble alors d’énergie avant de se clôturer sur un discours rempli d’amour et de bienveillance de la part d’Isha: « Merci la jeunesse ! Je vous aime. On vit dans un monde de fous mais ici, ce n’est que de l’amour.«
Meute en démonstration
Meute, c’est le mariage surprenant d’une fanfare et de mélodies techno et électro. Surprenant sur papier, ce mélange s’est avéré explosif hier sur la scène principale du festival de Dour.
Composé de onze musiciens, le groupe a repris à sa sauce des tubes qui ont conquis les festivaliers. Certains morceaux, comme You & Me de Flume, revêtent une nouvelle dimension une fois revisités par ces musiciens. Un show généreux qui a duré une heure et qui a attiré des milliers de curieux, la foule grandissant au fil du concert. Au final, l’ambiance était telle qu’on aurait cru assister à la représentation d’un DJ installé.
Dès lors, difficile de dire au revoir aux 11 musiciens et à leur tenue rouge vif emblématique. Il était palpable que le public aurait pu continuer des heures durant. Facile pour le groupe de rameuter la foule : personne ne veut refouler la Meute.
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