Dans l’immensité infinie de la galaxie afrobeat, la formation Black Market Brass ne se contente pas de perpétuer fidèlement l’héritage de Fela Kuti et Tony Allen, mais semble s’être donné pour mission d’inscrire la transe groove dans une sphère contemporaine aux multiples langages. « Nous n’avons pas abandonné le son afro-beat traditionnel, mais nous nous sommes permis de puiser dans des sources différentes avec moins d’hésitation » annonce le saxophoniste Cole Pulice à propos du troisième album du collectif de Minneapolis. Les neuf musiciens s’y adonnent à une cérémonie polyrythmique extatique et psychédélique où les tambours traditionnels du Nigeria et du Ghana, côtoient les esthétiques highlife et Juju, afro-funk et Krautrock, free-jazz et metal, dans un ensemble de suites instrumentales parfaitement orchestrées.
Fondé en 2012, par les guitaristes Hans Kruger et Mitchell Sigurdson, Black Market Brass sortait son premier album Cheat And Start A Fight en 2015, fortement influencé par la musique yoruba bátà, telle qu’elle a été enseignée à leur joueur de conga par le chef Muraina Oyelami à Iragbjiji, au Nigeria. Un voyage afrobeat hors du temps prolongé cinq ans plus tard avec Undying Thirst, bénéficiant toujours de la production analogique classieuse du label Colemine Records, grand pourvoyeur de groove américain avec des artistes comme Kelly Finnigan et son groupe Monophonics, Black Pumas, Delvon Larr, Kendra Morris ou Say She She. Un deuxième disque qui annonçait l’esthétique expérimentale et captivante de cet album Hox oscillant brillamment entre tempête groove, distorsions rugueuses et sonorités cosmiques.
Live à Fip
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