La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), familièrement appelée la Brigade, est une unité du génie de l’Armée de terre française, placée sous l’autorité du préfet de police de Paris. Elle est commandée par le général de division Joseph Dupré La Tour depuis le 1er.
Cette brigade, au statut militaire — comme le bataillon de marins-pompiers de Marseille, les formations militaires de la sécurité civile, la brigade des pompiers de l’air et les pompiers de la Marine nationale —, intervient sur le territoire de l’agglomération parisienne, dans Paris et ses trois départements limitrophes (« petite couronne ») : Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne. Elle assure également la protection de la base spatiale de Kourou, en Guyane française, et de la base d’essais de missiles de la DGA, à Biscarrosse.
La devise de la BSPP est : « Sauver ou Périr ». La BSPP comprenait 8 550 sapeurs-pompiers en 2021, dont un peu plus de 300 officiers, environ 1 500 sous-officiers, le reste étant composé de militaires du rang, soit environ 119 pompiers pour 100 000 habitants. La moyenne nationale est de 382 pompiers pour 100 000 habitants, mais la zone couverte par la BSPP est très petite et permet donc des temps d’interventions courts avec un effectif réduit : on compte 9,2 pompiers par km2 dans la zone BSPP, contre 0,34 en moyenne en France.
Le budget annuel de fonctionnement était de 323,7 millions d’euros en 2012, dont 78,2 % de soldes (rémunération et cotisations sociales), 10,5 % de matériel, 8,8 % d’investissement immobilier et 2,5 % de loyers et charges. Les contributeurs à ce budget sont les départements (29 %), la ville de Paris (26 %), le ministère de l’Intérieur (24 %) et les autres communes (21 %).
La BSPP est régie actuellement par les articles R.3222-13 à R.3222-18 du code de la Défense. Elle remplit approximativement le même rôle que les SDIS dans les autres départements français.

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En , un corps de garde du palais de Saint-Cloud, en surchauffant un poêle, met le feu au salon de la résidence de Napoléon 1er, qui est présent cette nuit-là. Bien que le feu soit rapidement éteint, l’Empereur décide de créer une garde de nuit spéciale à toutes les résidences impériales, garde composée de sapeurs du Génie et transformée le en compagnie de sapeurs du génie de la Garde impériale. À la suite de l’incendie de l’ambassade d’Autriche, qui cause la mort d’une centaine de convives le 1er, l’Empereur charge le ministre de l’Intérieur et Étienne-Denis Pasquier, préfet de police, de trouver une nouvelle organisation pour remplacer le corps des gardes pompes.
La proposition d’une formation militaire est retenue et officialisée par décret impérial du , qui crée le Bataillon de sapeurs-pompiers de Paris. Quatre compagnies sont formées. Une est installée dans une caserne aménagée pour l’occasion dans les bâtiments de l’ancien hôtel de Chavigny rue de la Culture-Sainte-Catherine, actuelle rue de Sévigné.
Conséquemment à l’extension de Paris en 1860 aux communes limitrophes au-delà des fortifications, le Bataillon s’agrandit et de nouvelles compagnies sont créées (8e-9e-10e).
Le Bataillon devient Régiment de sapeurs-pompiers de Paris par décret impérial le tandis que sa zone d’action est étendue à tout le département de la Seine.
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En 1868, un homme du Régiment sort de l’anonymat et devient une véritable célébrité : le caporal Thibault.
Il entre au bataillon le 1er mai 1859, en tant que sapeur de deuxième classe. Lors de l’incendie des établissements de produits chimiques Dubosc & Cie, le 27 septembre 1865, il reçoit la médaille militaire pour avoir à trois reprises risqué sa vie en sauvant des objets de valeur. D’autre part, il est victime d’une vilaine morsure à la main gauche en sauvant un chien, apeuré, réfugié sur un toit le . Craignant que l’animal ne soit enragé, il fut cautérisé immédiatement, ce qui lui laissa une large cicatrice apparente. Et c’est avec cette main blessée, enveloppée dans un linge, qu’il va écrire une page de l’histoire du corps des sapeurs-pompiers de Paris.
C’est au n° 124 de la rue Saint-Antoine, en plein cœur de Paris, qu’une boutique portant l’enseigne « La truie qui file » prend feu. Aussitôt, les pompiers les plus proches, de la caserne Sévigné, sont alertés. Les pompes à bras sont mises en place. Certains locataires ont réussi à s’échapper. Cependant, le brasier a pris au piège de nombreux habitants en rendant l’escalier impraticable. De nombreuses victimes se manifestent aux fenêtres.
Le seul moyen d’accéder aux étages c’est avec un outil propre aux pompiers de Paris : l’échelle à crochets. C’est alors que le caporal Thibault s’élance avec courage sur son échelle et réalise dix sauvetages. Le dernier étant le plus difficile et le plus dangereux, celui de la dame Folias au cinquième étage. Il n’hésite pas une seconde et par une succession d’habiles mouvements de gymnastique, il parvient à la sauver.
L’empereur Napoléon III le décore en personne. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . Il devient par la suite extrêmement populaire et suscite l’admiration. Il est depuis un modèle, et ses actes sont enseignés aux jeunes recrues de la brigade.
Source : WIKIPEDIA

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