Dernière soirée pour le Jazz off (journée devrait-on dire, l’association avait programmé VLR Trio au Pôle média culture dans l’après-midi) qui a choisi de finir l’édition 2023 en invitant trois formations ce samedi. Sur la scène du Grillen. Après le point d’orgue de jeudi avec Nout, le festival a retrouvé un rythme plus traditionnel, voire trop, sans pour autant cesser d’emprunter à gauche à droite.
Midva, qui ouvre le bal, s’éloigne assez peu des lignes traditionnelles du jazz et c’est surtout grâce à son batteur enfiévré et sa frappe (trop ?) puissante. Le son de son instrument est parfois un mystère et ce n’est pas cette cymbale aux allures de couvercle de casserole qui suffit à tout expliquer.
Assez classique aussi (toujours si on le compare à Nout), le style des compositions de Selil qui suit. A un tel point que certains s’ennuient. D’autres, par contre, sont dithyrambiques sur la qualité du jeu, sa cohérence et la capacité du sextet à se renouveler un titre après l’autre. Il est vrai que le plaisir des musiciens lyonnais, menés par Edgar Lepetit qui trafique le son de sa trompette en direct, transparaît largement même si les influences hip-hop, la house restent certainement trop en filigrane.
Réécouter les concerts du festival en podcast
Pour finir la soirée et démarrer le dimanche en liesse, c’est à Illektré que le Jazz off a fait appel avec son dubstep aux cadences solides et mêlé de drum’n bass. Illektré est de plus secondé par l’excellent Pierre Lapprand et ses saxophones volubiles. La collaboration des deux artistes fonctionne étonnamment bien et les notes chaleureuses du ténor ou du soprano se glissent avec délectation entre les bourrasques rythmiques des machines.
Belle manière de finir le festival sur ce brassage de notes acidulées, rondes et plutôt séduisantes.
On pourra réécouter les concerts du festival en podcast sur http://rdl68.fr/qui a durant tout le festival diffusé en direct les prestations des artistes.
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