Pablo Neruda, diplomate chilien et prix Nobel de littérature disparaissait il y a 50 ans

Pour commémorer ce 50e anniversaire, un recueil intitulé Résider sur la terre : Œuvres choisies vient de sortir aux éditions Gallimard, dont la préface est signée Stéphanie Decante. Elle explique : « Il y a dans le recueil une très belle évocation de sa mère qui décède très jeune mais aussi un très bel hommage à sa mère adoptive qu’il va appeler mamamaman, une sorte de bégaiement symbolique. Il grandit dans un milieu rural, au sein d’une nature gigantesque des volcans de la Cordillère […] La région sud même après l’Indépendance du Chili n’avait pas été entièrement colonisée. Il s’agit du wallmapu ou du territoire mapuches qui sera un des ferments de son œuvre » explique Stéphanie Decante.

Comme elle l’indique, le désir d’écrire de Pablo Neruda est contrarié par son père d’où le pseudonyme qu’il adopte, celui de Pablo Neruda. À 13 ans, premier poème et à 19 ans publication de son premier livre : « À 19 ans, il a surtout envie de vivre la vie de bohème […] Il s’installe à Santiago, fait des études et se destine professeur de français. Il arrive avec le costume sombre et l’air ténébreux, se met dans la peau du poète romantique […] Il lit Baudelaire et traduit des poètes et des écrivains français. Il publie’Crépusculaires’qui a déjà des connotations locales, ce qui est singulier à l’époque« .

Elle poursuit : « Il devient consul, voyage dans de nombreux pays. Il vit cette expérience de l’exil, d’abord volontaire dans le Golfe du Bengale […] Il ressent une première solitude, il est à l’œuvre dans une gestation d’une écriture extrêmement torturée, qui pour moi est la plus belle. Et on voit aussi une conscience et un regard extrêmement critique et lucide sur les sociétés coloniales […] Il y a là, la naissance d’une conscience politique« .

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