« Il y a une équipe qui ne fait pas beaucoup de bruit, personne n’en parle. Attention, elle adore ça. » La remarque, ponctuée d’un sourire entendu, nous avait été glissée avant cette Coupe du monde 2023par un grand amateur du rugby argentin. D’une part car l’histoire des Pumas incite…
« Il y a une équipe qui ne fait pas beaucoup de bruit, personne n’en parle. Attention, elle adore ça. » La remarque, ponctuée d’un sourire entendu, nous avait été glissée avant cette Coupe du monde 2023 par un grand amateur du rugby argentin. D’une part car l’histoire des Pumas incite toujours à s’en méfier, avec deux demi-finales (2007 et 2015) et deux quarts (1999 et 2011) alors qu’on ne les attendait pas forcément. Et puis, il y avait ce Rugby Championship disputé juste avant de rallier l’Europe, avec ces deux défaites estivales d’un rien (22-21 et à Johannesburg et 13-24 à Buenos Aires) contre des Sud-Africains par ailleurs impressionnants et une victoire de trois points en Australie (31-34).
Sauf que sur les terrains français, les partenaires d’Augustin Creevy ont du mal à faire du bruit, et si les gens en parlent, c’est surtout pour se demander encore comment ils ont fait pour perdre leur tour premier match contre l’Angleterre (27-10) alors qu’ils étaient en supériorité numérique depuis la 3e minute et l’exclusion définitive de Tom Curry.
« Michael Cheika », nous glisse un journaliste argentin croisé à Nantes – avant un match éliminatoire face au Japon (13 heures à la Beaujoire) – à qui l’on demande des indices pouvant expliquer ce tournoi en demi-teinte. Le sélectionneur australien des Ciel et Blanc n’a visiblement pas que des adeptes en Amérique du Sud. Et pas seulement car il s’entête à titulariser le polyvalent Santiago Carreras à l’ouverture quand beaucoup au pays réclament celle du spécialiste du poste Nicolas Sanchez, 100 capes au compteur.
Pression
Malgré tout, les Pumas, eux, veulent croire en leur croissance. Après un difficile succès contre les rugueux Samoans (19-10), ils ont en effet déroulé face au Chili (59-5) dans l’enceinte nantaise. Peut-être est-ce pour ne pas dissiper les effluves de cette large victoire qu’ils ont préféré annuler leur tour de piste prévu vendredi soir à la Beaujoire, deux jours avant de croiser le fer face aux samouraïs nippons.
« Si on recherche la facilité, si l’on veut que tout soit calé d’avance, alors il ne faut pas venir, prévient en tout cas Michael Cheika. Dans le rugby international, il n’y a pas toujours des matchs couperet mais on est dans cet état d’esprit depuis le match contre l’Angleterre. Les joueurs ressentent cette pression pour la première fois et ils montent en puissance. Ça va être le troisième match couperet et on en a trois derrière. » Cela reste à confirmer.
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