EN DIRECT – Guerre Hamas-Israël : un espoir de cessez-le-feu temporaire dans le sud de Gaza – Libération

Israël évacue les habitants à la frontière avec le Liban. L’Etat hébreu annonce ce lundi matin évacuer des résidents du nord du pays, après avoir fermé la zone à la suite d’échanges de tirs. Dans un communiqué conjoint, le ministère de la Défense et l’armée israélienne ont annoncé «la mise en œuvre d’un plan d’évacuation des habitants du nord d’Israël qui vivent dans un secteur de deux kilomètres de la frontière libanaise vers des hébergements financés par l’Etat».

Vers une trêve temporaire dans une partie de Gaza ? Israël, les Etats-Unis et l’Egypte se seraient mis d’accord ce lundi pour un cessez-le-feu temporaire dans le sud de Gaza, déclarent des sources de sécurité égyptiennes à l’agence Reuters. L’armée israélienne et l’ambassade des États-Unis en Israël n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat. Les responsables du Hamas, le parti au pouvoir à Gaza, n’ont pas non plus confirmé ces informations. La trêve, censée être entrée en vigueur à 6 heures ce matin, durerait plusieurs heures. Elle coïnciderait avec la réouverture du poste frontière de Rafah, entre le sud de l’enclave palestinienne et l’Egypte, jusqu’à 14 heures. De son côté, le Hamas dit ne pas être informé de cette cessation des hostilités.

Biden condamne le meurtre islamophobe d’un enfant près de Chicago. Wadea Al-Fayoume avait six ans. Il est mort samedi d’avoir reçu 26 coups de couteau du propriétaire de l’appartement qu’il occupait avec ses parents dans la banlieue de Chicago. L’assaillant, un homme de 71 ans, qui a également grièvement blessé la mère lors de l’agression, a été arrêté et doit comparaître devant la justice pour meurtre et tantative de meurtre à caractère haineux. Après que l’enquête a établi que cette famille d’origine palestinienne avait été spécifiquement ciblée parce que musulmane, Joe Biden a dénoncé dimanche «un acte de haine horrible [qui] n’a pas sa place en Amérique et va à l’encontre de nos valeurs fondamentales : la liberté de prier sans crainte, la liberté de croire et la liberté d’être». «En tant qu’Américains, nous devons nous rassembler et rejeter l’islamophobie et toutes les formes de sectarisme et de haine», a rappelé le président américain, adressant ses condoléances et prières à la famille meurtrie, ainsi qu’à l’ensemble des communautés «palestinienne, arabe et musulmane d’Amérique». Par Julien Gester, correspondant aux Etats-Unis

L’Iran, allumette proche du baril de poudre. Entre la crainte d’un nouveau front ouvert à la frontière nord d’Israël avec le Liban et les menaces d’engagement d’autres pays en cas d’escalade de l’offensive israélienne à Gaza, le scénario d’un embrasement régional est sérieusement envisagé. Les regards sont tournés vers l’Iran, qui soutient le Hamas et reste l’allié et le financeur du Hezbollah, un puissant groupe islamiste qui opère dans le sud du Liban.

Un demi-million de personnes auraient fui vers un sud de Gaza déjà débordé. Près de la moitié du nord de Gaza aurait fui vers le sud de l’enclave, soit environ un demi-million de personnes déplacées à la suite des frappes et ultimatums israéliens, selon l’estimation communiquée à la chaîne américaine CNN par le porte-parole de l’armée israélienne. Alors que l’évacuation du nord est loin d’être achevée, les refuges au sud sont déjà débordés, s’est alarmé Lynn Hastings, une coordinatrice des Nations Unies sur place. Une pénurie d’abris à laquelle s’ajoutent celles de nourriture, d’eau et de carburant. «Et pas de carburant signifie pas de dessalement» pour obtenir de l’eau potable, a déclaré Hastings. «Gaza dépend fortement du dessalement. Enfin, pas de carburant signifie aussi pas de services de santé, car il faut de l’électricité pour faire fonctionner les hôpitaux».

L’occupation de Gaza par Israël serait «une grave erreur», avertit Joe Biden. Au cours d’un long entretien télévisé dimanche soir, le président américain a poursuivi son entreprise funambule de rééquilibrage de la posture américaine sur le conflit en cours, réitérant la nécessité pour Israël de se défendre «contre une barbarie comparable à l’Holocauste» mais en insistant sur son souci du respect du «droit de la guerre» et la nécessité que «les innocents de Gaza aient accès à des soins, à de la nourriture et à de l’eau». «Aller à l’intérieur et éliminer les extrémistes» d’un Hamas qui devrait être entièrement éliminé est, selon lui, «nécessaire». Mais l’occupation de Gaza par Israël serait «une grave erreur», a insisté Biden, avant de rappeler la position américaine «depuis des décennies» : «Il doit y avoir une autorité palestinienne et un chemin vers un Etat palestinien». Sera-t-il prêt, après la guerre, à suivre un tel chemin, l’a relancé l’intervieweur ? «Pas maintenant», a répondu le chef d’Etat. Par Julien Gester, correspondant aux Etats-Unis