Le secrétaire d’État américain était parti avec à l’esprit l’idée de « pauses humanitaires » permettant « une distribution plus efficace et soutenue de l’aide », en somme la volonté de discuter des « mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza ». Il en aura été pour ses frais. Après leur rencontre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré refuser l’idée d’une « trêve temporaire sans libération des otages » enlevés par le Hamas lors de son opération meurtrière en Israël.
Le Pentagone a annoncé parallèlement que les États-Unis opéraient des vols de drones non armés au-dessus de la bande de Gaza « en soutien aux efforts » de localisation et de libération des otages.
La meilleure voie, voire la seule
Après sa rencontre avec le président israélien Isaac Her-zog, Antony Blinken a déclaré que les États-Unis restaient « convaincus qu’Israël a non seulement le droit mais aussi l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais », en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien.
Le chef de la diplomatie américaine a répété que « la meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux États pour deux peuples ». D’après lui, « c’est le seul moyen d’assurer une sécurité durable » à Israël et « la seule façon de garantir que les Palestiniens réalisent leurs aspirations légitimes à un État qui leur soit propre ».
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Dans une annonce qui fait craindre pour le sort des civils, Israël a commencé vendredi à renvoyer dans la bande de Gaza, malgré les bombardements, des milliers de travailleurs palestiniens qui étaient bloqués sur son sol depuis le 7 octobre.
La guerre entre l’État hébreu et le mouvement islamiste a bouclé vendredi son 28e jour. Selon un bilan publié vendredi par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, 9 227 personnes, dont 3 826 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes sur le territoire.
Frappes incessantes
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé en outre que 14 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur des déplacés fuyant vers le sud de la bande de Gaza.
Plusieurs bombardements ont frappé le territoire palestinien vendredi, selon un journaliste de l’AFP, et dans la journée, des tirs de mitrailleuses résonnaient dans la ville de Gaza. Le Croissant-rouge palestinien a fait état de frappes incessantes aux abords de l’hôpital Al-Qods, semant la panique parmi les 14 000 civils qui y ont trouvé refuge.
Un premier groupe d’une vingtaine de Belges et ayants droit a quitté Gaza, a indiqué jeudi en fin de journée la ministre des Affaires étrangères belge Hadja Lahbib. Ce groupe est assisté par les équipes diplomatiques et consulaires sur place en Égypte. « Nous sommes mobilisés pour nos compatriotes et poursuivons les efforts pour que les Belges puissent quitter Gaza dès que possible », a commenté la ministre dans un communiqué.
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