Portrait d’une Amérique paradoxale sur le nouvel album du Douarneniste Mick Strauss

« Southern wave night birds » est un album et un film de 18 minutes qui sort le 17 novembre en numérique qui reprend 6 titres de « Southern Wave » le 1er album personnel de Mick Strauss – un opus pop et new-wave en 2021 enregistré à Beuzec-Cap-Sizun (29) – cette fois dans des versions acoustiques captées en une session live d’une journée et d’une nuit dans le grenier de Arthur B. Gilette à Douarnenez, installé en Bretagne depuis 7 ans, la région qu’il a choisi entre-autre parce que c’est là qu’il a fait le plus de concerts avec son groupe Moriarty (en pause en ce moment).

« J’ai vraiment été frappé par l’océan, le granit, l’odeur de la mousse qu’on trouve en Bretagne comme chez ma grand-mère dans le Nord-Est des États-Unis ».

5 musiciens entourent Arthur le chanteur et guitariste franco-américain dont la voix n’est pas sans rappeler celle de Lou Reed ou David Bowie : Rowen Berrou, batteur douarneniste (Electric bazar cie, The Wacky Jug sacré champion du monde de blues en 2022 à Memphis), Maeva Le Berre, violoncelliste installée à Argol (29), Brendan de Roeck (guitariste du duo finistérien Rain check et ex-Bobby and Sue) à contre-emploi au banjo et piano, Vincent Talpaert (basse et contrebasse acoustiques) et Jennifer Hutt la violoniste de Baltimore.

Southern Wave Night Birds, le nouvel EP de Mick Strauss
Southern Wave Night Birds, le nouvel EP de Mick Strauss

Mick Strauss, l’une des personnalités de Arthur ? Celle qui se réveille la nuit sans aucun doute. Qui décrit une Amérique sauvage. Pleine de paradoxes. Puritaine et libertaire. Le chanteur écrit ses textes dans sa langue maternelle, l’anglais. Ayant grandi à Paris, les parents de Arthur sont arrivés dans les années 60 en France, leurs racines étant du côté du Massachussetts, du Maine, du New-Hampshire. Même si lui ne se voit pas vivre aux États-Unis. Arthur a aussi nourri ses chansons durant de nombreuses semaines passées à voyager seul, parfois très seul (!) aux États-Unis dans des régions qu’il ne connaissait pas et parmi des populations qui ne ressemblaient pas aux WASP (Américains blancs protestants aisés) du Nord-Est : les grands lacs, le Midwest, les terres indiennes du Dakota ou les Noirs-américains du sud à Memphis.

Dans « Fier de ma Bretagne », Arthur B. Gilette parle aussi d’Astéréotypie son autre groupe formé il y a 13 ans qui vient de jouer au Bataclan, composé de 4 rockeurs auteurs compositeurs chanteurs « qui sont dans le spectre de l’autisme » et 4 musiciens professionnels « neurotypiques, normaux ou ennuyeux », dit Arthur. Il parle aussi du lard qui fait le bonheur de ses enfants, du Stangala, ce canyon sauvage lorsque l’Odet n’est encore qu’un torrent à Quimper et vous fait écouter Moriba Koita. Ce célèbre joueur de n’goni (luth malien), avait joué avec Moriarty et était sur le point d’enregistrer un album avec Arthur B. Gilette lorsqu’il est mort en 2016. Un projet musical qui va prendre forme en 2024 avec son fils Cheick Oumar Koita qui a repris le flambeau.


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