un opéra oublié, Angélique Kidjo et Yo-Yo Ma, l’intégrale de l’œuvre pour orgue de Bach…

LA LISTE DE LA MATINALE

Cette semaine, au menu de notre sélection de concerts et de festivals figure une rareté, un opéra créé en 1836, l’adaptation de Notre-Dame-de Paris de Victor Hugo. Et aussi un festival pop, rock, électro, chanson… qui présente à Paris et une quinzaine d’autres villes la scène indépendante féminine, deux spectacles de la chanteuse Raphaële Lannadère, des musiques populaires du monde fêtées à Brest, une longue journée consacrée à l’intégrale de l’œuvre pour orgue de Jean-Sébastien Bach…

Un opéra oublié sur un livret de Victor Hugo

Fille du directeur du Journal des débats, quotidien de référence au XIXe siècle dans le domaine des arts, notamment grâce aux contributions de Théophile Gautier et d’Hector Berlioz, Louise Bertin (1805-1877) a eu un sort un peu comparable à celui de Lili Boulanger (1893-1918), son état de santé l’ayant condamnée dès l’adolescence à garder la chambre sinon le lit. Atteinte, très jeune, de poliomyélite, elle s’est réfugiée dans l’écriture musicale, avec un goût prononcé – comme le voulait l’époque – pour l’opéra. Son ouvrage lyrique le plus connu est sans conteste La Esmeralda, créé en 1836 à l’Opéra de Paris, sur un livret de Victor Hugo. En fait, une adaptation du roman Notre-Dame de Paris.

Cette Esmeralda tombée aux oubliettes sera à l’affiche du Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, dans une production placée sous l’angle des « violences faites aux femmes », selon la metteuse en scène Jeanne Desoubeaux, qui a récemment abordé la célèbre Carmen de Georges Bizet avec des intentions similaires. Quant à la partition arrangée par Benjamin D’Anfray, qui en assurera la direction depuis le clavier de son piano romantique, elle permettra de découvrir l’ensemble Lelio. Christophe Crapez (Quasimodo), n’est plus, lui, un inconnu depuis la glorieuse époque des Brigands, compagnie lyrique dont il fut l’un des moteurs d’importance, sur un plan tant musical que théâtral. P. Gi

« La Esmeralda », de Louise Bertin, au Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis bd de La Chapelle, Paris 10e. Du 21 novembre au 3 décembre. De 12 € à 17 €.

Parcourir l’exposition Rothko en compagnie de musiciens

Max Richter.

Mondialement comme pour sa « recomposition » des Quatre saisons de Vivaldi, qui ont notamment figuré, en France, au programme de l’option musique du baccalauréat, Max Richter est en résidence à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, lors de la saison 2023-2024. Si le premier des trois concerts que le musicien germano-britannique donnera dans l’auditorium (le 24 novembre) affiche complet, il sera néanmoins possible d’en entendre la pièce principale, United Fields II, dans les galeries puisqu’elle y sera diffusée jusqu’au 2 avril 2024 dans le cadre de l’exposition consacrée au peintre Mark Rothko, qui l’a inspirée mais surtout, en live, lors des déambulations musicales de 30 minutes proposées à horaire fixe par les musiciens de l’ensemble Le Balcon. Une forme originale tout à fait dans l’esprit de ce compositeur de 57 ans qui se plaît à sortir des cadres, du classique au contemporain en passant par l’électro. P. Gi

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