Les maires de France lancent un manifeste pour sauver les Outre-mer d’une «forte crise»
Loin de la métropole française, trois millions de Français des Outre-mer subissent des inégalités, comme la pauvreté, la vie chère, le vieillissement, le chômage et les déserts médicaux. Alors que se tient jeudi 23 et vendredi 24 novembre le Comité interministériel des Outre-mer sous l’égide du ministre Philippe Vigier, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) lance un manifeste pour l’égalité sociale dans les Outre-mer. Cela en réponse à l’annonce du gouvernement de 72 mesures en faveur de ces territoires.
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Le maire de la ville guyanaise de Maripasoula, Serge Anelli ne cache pas sa colère : devant le 105e Congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France, en région parisienne, il dresse un message clair. Selon lui, les populations qui dépendent du fleuve Maroni sont en danger à cause de la sécheresse.
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Il n’y a pas d’eau, le niveau du fleuve est très bas, on est pris en otage, on n’a pas de nourriture, on ne peut pas rester comme ça, on va tous mourir ! À partir du moment où il n’y a plus de communication, il n’y a plus d’échanges avec l’extérieur, il y a une crise, une forte crise, qu’il faut résoudre.
Le maire de la ville guyanaise de Maripa-Soula Serge Anelli alerte sur la sécheresse en Guyane, qui met les populations qui dépendent du fleuve Maroni en danger
Les quelque trois millions de Français ultramarins ne sont pas lotis à la même enseigne que leurs compatriotes de métropole. Alors le maire d’Alfortville Luc Carvounas a lancé un manifeste avec d’autres élus.
« À Mayotte, c’est 70 % de la population qui est sous le seuil de pauvreté. À Mayotte, on attend qu’il pleuve pour avoir de l’eau, s’indigne celui qui est également à tête de l’Unccas. À quel moment un État va décider que ces départements français vont pouvoir être dans l’égalité réelle de la vie quotidienne pour ses habitants, comme en hexagone ? Ça demandera surtout de cesser de détourner la tête face aux problématiques des territoires ultramarins. »
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Pour l’ancienne ministre des Outre-Mer et actuelle maire de Saint-Denis de la Réunion, Erika Bareights, il faut un rattrapage pour améliorer les conditions de vie de ces citoyens :
Il faut aller vite maintenant. Quand on doit développer un territoire avec des gens qui sont faibles, malades, en difficulté, c’est presque impossible.
l’ancienne ministre des Outre-Mer et actuelle maire de Saint-Denis de la Réunion Erika Bareights alerte sur la réalité quotidienne de ces citoyens pas comme les autres
Ce manifeste a été remis au ministre chargé des Outre-mer.
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