à la mi-novembre, Nyokobop va rayonner sur Paris

Du 14 au 18 novem­bre se déroulera le rendez-vous des mar­gin­aux, de ceux qui se sen­tent sous-représentés en musique. C’est ça, que cherche le fes­ti­val Nyokobop, dans le cadre d’une cinquième édi­tion… où cinq scènes sont déployées dans Paris.

La “musique du monde” est une notion dont beau­coup par­lent, mais dont peu sai­sis­sent le sens. Nyokobop se l’approprie de manière lit­térale puisque pour qua­tre édi­tions déjà, le fes­ti­val a pu s’intéresser aux musiques con­tem­po­raines issues de ter­ri­toires encore trop peu représen­tés sur nos scènes. Ils sont nom­breux ‑env­i­ron 80- à avoir été pro­gram­més, pour presque autant de nation­al­ités : DL Lag (Afrique du Sud), Bea Pelea (Espagne), Quinze Quinze (France), Kam­pire (Ougan­da), Ghet­to Kumbe (Colom­bie), Pon­go (Ango­la), Sonia Cal­i­coi (Taïwan)…

Tou­jours autant, Nyokobop va dig­ger dans les gen­res les plus diver­si­fiés, impli­quant sou­vent un aspect autant expéri­men­tal que main­stream, autant DIY qu’ultra-produit, à son iden­tité : Mando-trap, kwaito-house, Gqom, élec­tro sabar, amapi­ano, min’yō élec­tro, zague, nu-dabke, neo perreo, sin­geli, gom­mance, dance­hall, genge­tone… Le son Nyokobop va a tout le monde, lit­térale­ment, et se retrou­vera à plusieurs endroits dans Paris. Et oui, car en plus du Hasard Ludique habituel, les artistes seront présents à la Gaîté Lyrique, à Petit Bain, à la Machine du Moulin Rouge, et à la Sta­tion – Gare des Mines. Cinq ans, cinq scènes.

 

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Une multi-programmation

Pour le pre­mier soir du mar­di 14 à la Gaîté Lyrique, la domini­caine YEИDRY vien­dra présen­ter sa déf­i­ni­tion des mélodies, des har­monies et des sons élec­tron­iques en com­pag­nie de Sadand­so­lo, rappeur insai­siss­able s’affranchissant des fron­tières artis­tiques autant que géo­graphiques. Le mer­cre­di 15, ce sera au tour de Petit Bain de représen­ter Nan­so Ama­di, artiste nigéri­an de musique afro-rnb et soul, et véri­ta­ble globe-trotter sonore, et Lady Don­li, “la rock­star panafricaine” qui mélange rnb, jazz alter­natif, hip-hop, afrobeat et highlife.

Le jeu­di 16 sera l’occasion de retourn­er à la mai­son, au Hasard Ludique. Pour cela, une soirée en co-curation avec Mahal­la, la plate­forme de décou­verte des scènes émer­gentes d’Asie du Sud Ouest et d’Afrique du Nord (SWANA), avec El Kontes­sa, KOAST, et Badiâa Bouhrizi. La pre­mière oscille entre pop et mahra­ganat, genre musi­cal né dans les quartiers pau­vres du Caire. La deux­ième, autrice orig­i­naire d’une petite ville côtière du sahel tunisien, Mona­s­tir, est autant de l’école clas­sique du tarab d’Umm Kulthum et Abdel­wa­had, qu’à celles du jazz, du blues et du hip-hop. La troisième est une nar­ra­trice musi­cale où réson­nent les chants des mon­tagnes du Nord-Ouest tunisien à tra­vers l’arabe lit­téraire (fusha).

La soirée du ven­dre­di 17 à la Machine du Moulin Rouge ver­ra Ms Nina, artiste mul­ti­fac­ette orig­i­naire d’Argentine fémin­iste et engagée. Sans oubli­er La Zowi, mem­bre du col­lec­tif 808 Mafia à qui trap et musique d’avant-garde ne font pas peur, ain­si que les DJs de Jet­Lag Gang (Bel’Oka, Pedroli­to, et Petrouch­ka), qui vien­dront main­tenir la ten­sion avec reg­gae­ton, neop­erreo, dem­bow… Enfin, le same­di 18 à la Sta­tion — Gare des Mines prof­it­era des boucles acides du duo tech­no mys­tique des 90s None Sounds, en même temps que de la puis­sante cul­ture per­cus­sive du groupe Nihilox­i­ca, et de l’expression tou­jours plus forte vis-à-vis des queers, des femmes et des autres minorités d’ANTI-MASS. Un dernier soir, avant une nou­velle année.

 

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