À la Une: déconfiture pour l’opposition en République démocratique du Congo

Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires, qui annoncent Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, seul un candidat – Théodore Ngoy – a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. « C’est comme s’ils s’étaient tous passé le mot », souffle Wakat Séra, à moins qu’ils aient « tous totalement déchanté par rapport à ces élections (…) qu’ils ont, à l’unanimité, qualifiées de « simulacre ». »

De toute façon, que pourraient-faire les opposants ? Deux options, souligne Le Pays : soit s’en remettre à la voie légale, auquel cas « ils seront sans doute déboutés », juge le journal ; soit recourir à la rue, mais alors, « il y a des risques énormes que [le pays] bascule dans la violence ». C’est aussi l’inquiétude que l’on lit entre les lignes chez Wakat Séra, avec cette interrogation : « Où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? »

À moins qu’il n’y ait une troisième voie choisie par le principal opposant de Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, puisque celui-ci a, rappelle Aujourd’hui au Faso, annoncé qu’il agirait « pacifiquement », tout en « renâcl[ant] à entériner les résultats de la Céni ».

Moïse Katumbi prend la parole au sujet du scrutin

Actualite.cd note qu’il s’exprimait « ​​​​​​​pour la première fois (…) depuis les élections du 20 décembre dernier ». Les propos rapportés par le site font, là encore, penser à une troisième voie puisque Moïse Katumbi a « appelé à résister à travers des « actions pacifiques et démocratiques » à mener par les forces sociales et politiques du changement », sans annoncer ni de date, ni de modalité d’action exacte.

Ce qui est certain en tout cas, c’est que l’opposant rejette à nouveau les résultats de ce scrutin, comme d’ailleurs le processus électoral dans son ensemble. Alors, « ​​​​​​​est-il un mauvais perdant ou est-il en possession de preuves qui invalident la réélection de Tshisekedi ? », s’interroge Aujourd’hui au Faso. Quoi qu’il en soit, « la Céni ne peut pas se rétracter… ». Alors, Le Pays estime qu’il revient « ​​​​​​​au président (…) de savoir se montrer bon prince en ayant non seulement le triomphe modeste, mais aussi en se posant en se posant en rassembleur surtout que le pays est déjà en proie à une grave crise sécuritaire ».

Crise sécuritaire évoquée par l’ONU dans un rapport

Un document sur lequel revient Jeune Afrique ce jeudi matin et dans lequel le groupe d’experts des Nations unies affirme à nouveau que le Rwanda soutient les rebelles du M23. C’est, souligne le magazine, « la troisième fois en un peu plus d’un an ». JA va plus loin encore et dévoile que selon ce texte, « ​​​​​​​des éléments du M23 ont reçu une formation à l’académie militaire de Gako, au Rwanda ».

Mais le rapport évoque aussi la coopération militaire entre la RDC et le Burundi, pointe JA qui rappelle que « ​​​​​​​depuis plusieurs mois, le M23 accuse les Forces nationales de défense du Burundi (…) de prendre part aux combats aux côtés de l’armée congolaise ». Des accusations contestées par l’armée burundaise. Pourtant, Jeune Afrique juge que « le rôle de Gitega demeure trouble » – notamment lorsqu’on sait que, alors que la forcé régionale est-africaine a subi de vives critiques de Kinshasa, le Burundi, qui fait partie de l’EAC, y a échappé.

Et, affirme enfin JA, « plusieurs officiels congolais ont aussi confirmé que, malgré le départ de la force, des contingents burundais allaient demeurer sur le terrain ». Qu’importe : l’état-major et l’exécutif burundais se serrent les coudes et « ont nié auprès du panel onusien tout déploiement ». En attendant, les combats dans l’est se poursuivent et les appels à la paix s’enchaînent sans être entendus.

Les jeunes talents du football ivoirien laissés sur le banc

Le Monde Afrique met en lumière la situation des jeunes footballeurs en Côte d’Ivoire où les autorités, accuse le titre, « n’investi[ssen]t que peu dans le repérage et la formation de talents, laissant le champ libre à une foule de recruteurs peu scrupuleux ». Le quotidien a ainsi rencontré un quadragénaire, « ancien attaquant qui n’a, de son propre aveu, « jamais percé » » et ne possède « ​​​​​​​ni bureau, ni terrain, ni diplôme d’entraîneur » – à peine quelques dizaines de ballons.

Pourtant, cela ne l’empêche pas de faire du football le cœur de son revenu : en fait, explique Le Monde Afrique, « il repère les bons joueurs lors des tournois de quartier, promet aux meilleurs (…) un destin de star du ballon rond avant de les vendre, le plus rapidement, au plus offrant ». Sauf qu’à l’arrivée, ces jeunes sont envoyés, pour la plupart, « ​​​​​​​en divisions inférieures », en Roumanie, en Albanie, en République tchèque ou encore en Asie. « ​​​​​​​La plupart galèrent, certains veulent rentrer, et presque tous lui en veulent », assène le quotidien.

Et ce n’est pas un cas isolé : sur les 700 structures de formation ivoiriennes, la plupart fonctionneraient selon ce système. « Les ventes opaques des jeunes joueurs » seraient même devenues « un « système industrialisé » ». Le quotidien s’étonne de telles dérives dans un pays pourtant terre de foot et à quelques jours de la CAN. Pourtant, veut croire l’une des sources du quotidien, « il ne manque pas grand-chose pour faire de la Côte d’Ivoire un pays de foot avec une formation « digne de ce nom ». L’essentiel est déjà là ».

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