À l’approche des Jeux Olympiques, près de 3000 étudiants en Île-de-France sont priés de quitter leur logement pour l’été. Quinze résidences universitaires du Crous sont réquisitionnés par l’État pour y loger les agents des forces de l’ordre à proximité des sites olympiques. Plus de la moitié des jeunes a demandé à être relogé mais les solutions promises restent floues. Ils étaient mobilisés samedi 6 avril devant le ministère des Sports pour demander l’annulation des expulsions.
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Selon les questionnaires envoyés aux 3000 étudiants concernés, plus de la moitié demandent à être relogée. C’est le cas de Félix qui vient de Marseille. Et à deux mois de l’échéance d’expulsion, il ne sait toujours pas où il dormira cet été : « On n’est pas assuré d’être relogés, on ne sait pas où ni dans quelles conditions. On risque de n’avoir que des places dans les résidences de Paris Nord qui sont très insalubres, où il y a des cafards, des punaises de lit. »
Un système de voeux a été mis en place afin de répartir les logements vacants des résidences universitaires avec le principe du premier arrivé, premier servi… Ce qui pénalisera forcéments des étudiants, selon Shane, élu au conseil d’administration du Crous de Paris : « Le problème de ce système-là, c’est qu’il pousse les étudiants à partir le plus tôt possible. Pourquoi ? Parce que là, actuellement, ils ont le choix des résidences là où il y a de la place, mais s’ils veulent partir fin mai, début juin, il n’y aura plus de place partout. Et pour les gens qui ont un stage l’été, un rattrapage, leurs partiels, etc, ils vont se retrouver dans une situation avec 40, 50 minutes de trajet et ce sera tant pis pour eux. »
Des étudiants à qui l’État a proposé une compensation financière de 100 euros et deux places pour les épreuves des JO. Des cadeaux très loin des préoccupations actuelles de ces jeunes qui se sentent sacrifiés par le ministère des Sports, devant lequel ils ont manifestés ce samedi.
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